Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 02 septembre 2024 à 16h06
Alexis Hanquinquant est le premier porte-drapeau français de Paris 2024 à être médaillé d'or, et sera peut-être le seul.
Amélie Oudéa-Castéra s'est postée près de la ligne à un quart d'heure de l'arrivée triomphale d'Alexis Hanquinquant, rejoignant le chef de délégation Michaël Jérémiasz déjà installé. Impossible de rater ça pour la ministre des Sports, qui s'était baignée en première dans la Seine il y a près de deux mois en compagnie du nouveau double champion paralympique. Forcément, le porte-drapeau a eu le privilège, si ce n'est royal, au moins présidentiel en recevant le coup de téléphone d'Emmanuel Macron dix minutes après son succès - par le biais d'Oudéa-Castéra.
"Premier ministre ? J'aurais refusé ! Ministre des Sports ? Je suis trop jeune, chaque chose en son temps"
"On s'est donnés rendez-vous à l'Elysée, comme il y a trois ans, et ça me va bien ! On y mange plutôt bien et tous les champions seront réunis (sourire). C'est un mouvement dont le sport français a besoin, c'est très important de réunir une seule et même équipe. On a lancé cette idée, il faut que ça perdure car on apprend tous les uns des autres." Le chef de l'Etat lui a-t-il proposé le poste de Premier ministre ? "Même si c'était le cas, j'aurais refusé, ce n'est pas du tout mon domaine ! J'aime laisser des messages pour l'inclusion, le sport pour tous, bouger 30 minutes par jour, tous ces enjeux sociétaux... Le reste, ce n'est pas mon truc." Ministre des Sports, alors ? "Je suis trop jeune ! Chaque chose en son temps..." Cette fois, la porte est ouverte.
Hanquinquant veut continuer sa carrière, au grand minimum dans l'immédiat de la saison prochaine. Tout à la joie de ce qu'il appelle son "tiercé gagnant, le porte-drapeau, la vasque et la médaille d'or" ! Il exhorte encore tous ceux qui espèrent se reconnaître en lui à croire en leurs rêves, se voyant comme l'exemple que tout est possible dans la vie : "Je suis parti de rien et me voilà sur le toit paralympique. Un jour j'ai rêvé, pas grand-monde n'y croyait et je me bats tous les jours. Avec le travail et un peu d'obstination, on peut faire de grandes choses. Rêvez et profitez, quand ça arrive c'est complètement fou !" Galvanisé par la cérémonie d'ouverture, il espère désormais un top 5 général pour les Bleus au tableau des médailles. Et a déjà trouvé le mot d'excuse pour la rentrée scolaire manquée par les enfants : "Papa a gagné une médaille d'or ! Je pense que le directeur ne me rappellera pas."