Paris 2024 : Les caméras "augmentées" adoptées par le Sénat

Paris 2024 : Les caméras "augmentées" adoptées par le Sénat©Panoramic, Media365

Paul Rouget, Media365 : publié le mercredi 25 janvier 2023 à 15h58

L'expérimentation de ces caméras à algorithmes, en vue d'améliorer la sécurité des Jeux olympiques Paris 2024, a été adoptée mardi par le Sénat.

C'était l'article phare du projet de loi olympique, principalement axé sur la sécurité en vue des JO de Paris l'an prochain. Et il a été très largement adopté par le Sénat, autorisant donc l'expérimentation des caméras dites "augmentées", ces caméras à algorithmes permettant notamment de repérer des mouvements suspects dans les foules. Et alors que l'opposition s'inquiète d'une éventuelle atteinte aux libertés individuelles avec ces caméras "augmentées", le texte a été retouché après avis de la Cnil (Commission nationale informatiques et libertés) et du Conseil d'Etat.

Pas de reconnaissance faciale pour les JO

Rapporteure du projet, Agnès Canayer avait ainsi expliqué à l'AFP que la commission des Lois avait apporté de nouvelles garanties, notamment via l'adoption d'un amendement permettant de "prévenir et de corriger les biais éventuels ou la mauvaise utilisation". "Nous avons aussi renforcé le rôle de la Cnil pour accompagner les créateurs d'algorithmes, a-t-elle ajouté. Il y a une conscience qu'il faut que ces Jeux réussissent, que c'est un enjeu national, et qu'il faut donner au gouvernement les moyens pour qu'ils se déroulent dans les meilleures conditions". Pour Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux olympiques, ce texte contient "les ajustements incontournables pour aller au bout de nos engagements et de nos besoins opérationnels pour la livraison et le bon déroulement des JO". L'ancienne tenniswoman a aussi assuré que le gouvernement "ne voulait pas de la reconnaissance faciale" pour ces Jeux parisiens.

Des caméras qui font débat

Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, qui avait annoncé en novembre "un effort sans précédent" au niveau sécuritaire avant les JO de Paris, et que les effectifs des forces de l'ordre déployées dans les transports en commun allaient "plus que doubler" d'ici 2024, est venu défendre cette mesure au Sénat, en assurant qu'il était important de "développer un cadre français" pour ces caméras qui n'ont pas fini de faire débat. A noter que comme une partie de l'opposition, le Conseil national des barreaux (CNB) ne veut pas de cette mesure, déclarant par la voix de son président Jérôme Gavaudan que "les avocats ne laisseront pas les Jeux olympiques se transformer en concours Lépine des atteintes aux libertés individuelles."

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