Karabatic, Guigou, Abalo, les monstres sacrés

Benoît Conta, Media365 : publié le samedi 07 août 2021 à 16h27

Nikola Karabatic, Michaël Guigou et Luc Abalo ont remporté le troisième titre olympique de leur carrière. Une preuve, s'il en fallait, de leur empreinte sur le handball tricolore.

Nikola Karabatic
Pour Nikola Karabatic, cette médaille d'or aura forcément une saveur différente, lui qui revient d'une grave blessure au genou, contractée en octobre dernier. Après avoir remporté sa course contre-la-montre, « NK » s'est mis au service du collectif, en ayant un rôle moins prépondérant que par le passé, mais tout aussi précieux. Utilisé sur le poste d'arrière gauche, le Parisien a d'abord joué au relai d'NGuessan, avant de finir dans la peau d'un titulaire. Sa finale est à l'image de sa compétition, s'il a perdu quelques ballons, et n'a pas toujours pesé dans le jeu, il a su se montrer décisif sur le dernier ballon, en neutralisai Mathias Gidsel, le Danois le plus incisif de la finale. A 37 ans, le meilleur joueur de l'histoire du handball décroche son 10e titre international avec les Bleus. Sera-t-il présent lors des prochains Jeux, à Paris, en 2024 ? Le monument des Bleus n'a pas encore pris sa décision... 

Michaël Guigou

« Une belle sortie. » Interrogé par France TV après la finale, Michaël Guigou a lui officialisé sa retraite internationale, à 39 ans. « Je finis comme ça, que demander de plus ? », a souri l'ailier gauche, qui a porté le brassard de capitaine durant toute la compétition. Moins saignant sur le terrain, et sans doute moins performant que son binôme, Hugo Descat, l'enfant d'Apt s'est évertué à guider les siens vers la plus haute marche du podium. « J'ai soudé l'équipe, dans un rôle différent. Je crois que je peux dire que je suis fier de ce groupe, a-t-il lancé, avant d'évoquer son cas personnel. Je ne suis pas très matérialiste, mais je crois que je vais rassembler mes médailles, et me dire que je peux être fier de ma longévité. » Avec dix médailles d'or autour du coup, l'ailier gauche laisse une empreinte indélébile dans le handball français, et va désormais profiter de sa dernière saisons sous les couleurs de Nîmes. 


Luc Abalo
Contrairement à ses coéquipiers, qui étaient présents à Athènes, où l'équipe de France avait échoué en quarts de finale, Luc Abalo, lui, n'a connu que des finales olympiques. Quatre finales et trois médailles d'or, donc, pour le gamin d'Ivry, qui avait encore quelques tours dans son sac pour ce qui constituait sans doute la dernière compétition de sa carrière. Si la décision n'est pas encore définitive, le gaucher a en effet sous-entendu qu'à 36 ans, il ne relèverait plus de nouveau défi, lui qui a terminé sa saison en club il ya quelques mois déjà, en Norvège, du côté d'Elverum. Pour observer les arabesques de l'ailier droit, il faudra désormais se contenter des archives. « Luc est avant tout un artiste, capable d'inventer des gestes que d'autres ne feront jamais », sourit Jérôme Fernandez, pour France Info. Une âme d'artiste que l'Ivryen va désormais tenter de transposer dans son après-carrière, en s'occupant notamment de sa marque de vêtements, LAN. 

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