Mathieu Warnier, Media365, publié le jeudi 02 mars 2023 à 23h55
Alors qu'elle soigne une commotion cérébrale dans une clinique spécialisée, Cléopâtre Darleux a assuré se sentir mieux mais avoir pris peur face aux explications des spécialistes. Elle appelle surtout à une prise de conscience et à trouver des solutions.
Cléopâtre Darleux va devoir prendre son mal en patience. Revenue à la compétition le 7 février dernier après un premier épisode de commotion cérébrale, la gardienne de Brest a finalement dû se résigner à mettre sa saison entre parenthèses pour une durée de trois mois. Invitée ce jeudi de l'émission « Tout Le Sport » sur France 3, la joueuse aux 200 sélections avec l'équipe de France a confié que « ça va un peu mieux » alors qu'elle suit actuellement des soins dans une clinique spécialisée installée à Lyon. Interrogée sur les conséquences de cette commotion cérébrale, Cléopâtre Darleux a confié avoir fait face à « énormément de symptômes ». « Il y a déjà, tout simplement, des maux de tête. C'était vraiment récurrent puis il y a eu des choses assez sournoises, a-t-elle confié. On ne s'en rend pas trop compte mais il y a eu de l'irritabilité, un peu de dépression et aussi de la fatigue, énormément de fatigue. »
Darleux : « J'ai été un petit peu mise en danger »
Des sensations qui lui étaient étrangères et qui l'ont déstabilisée. « C'est vraiment particulier parce que, personnellement, je n'avais jamais été confrontée à ça et on n'en parle pas trop dans le handball, a admis la gardienne internationale. C'est vraiment une nouveauté pour moi. » Cléopâtre Darleux ne le cache pas, les entretiens avec des spécialistes de la question ne l'ont pas rassurée. « J'ai eu peur mais c'est vraiment en entendant parler ces spécialistes, a-t-elle confié à l'occasion de cet entretien. Là, je suis avec Romain Bordas toute la semaine à la clinique Neurovision, qui est vraiment habitué à travailler avec des sportifs, qui travaille sur la performance mais aussi énormément sur la commotion, donc qui connait vraiment le sujet. C'est vrai que j'ai pris un petit peu peur. J'ai vu ce à quoi je pouvais être confrontée. J'ai été un petit peu mise en danger. » Toutefois, la gardienne de Brest assure être « entre de bonnes mains » pour récupérer.
Darleux : « Il y a des pistes à essayer »
En effet, Cléopâtre Darleux assure voir « une vraie évolution » de son état de santé depuis le début de sa prise en charge à Lyon. A la question de savoir quelles mesures peuvent être prises pour répondre au risque des commotions cérébrales, la gardienne des Bleues ne cache pas que le casque « est un sujet sur lequel il faut réfléchir ». « Je ne sais pas si le casque, c'est la solution mais, en tout cas, je pense qu'il y a des pistes à essayer, a-t-elle confié. Il y a aussi un renforcement spécifique des cervicales qui serait vraiment intéressant de faire, encore plus pour les femmes. Il y a tout un travail de renforcement à faire et, pourquoi pas un casque. » Toutefois, avec une pointe d'humour, Cléopâtre Darleux a confié que cet accessoire déjà vu sur les terrains de rugby « ne serait pas très classe » mais elle ne ferme pas la porte à l'idée de l'essayer à l'avenir.