Ligue des nations 2021 : Quand les Bleus renversaient la Belgique puis l'Espagne

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Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 20 septembre 2022 à 22h37

L'équipe de France, pour environ neuf mois encore, détient la Ligue des nations. Déjà éliminée de la nouvelle édition, et à la lutte pour son maintien en ligue A, elle vivait il y a moins d'un an un Final Four de toute beauté en Italie.

Phase de poules

Pour les Bleus, tout commence en septembre 2020 sur la pelouse de la Suède, à huis clos alors que le Covid venait de reporter l'Euro d'une année. C'était aussi le premier match de l'équipe de France depuis l'apparition de la pandémie de coronavirus, et Kylian Mbappé permettait alors aux champions du monde de l'emporter 1-0 au terme d'une rencontre bien terne. Trois jours plus tard, c'est encore sans le moindre spectateur que la France et la Croatie se retrouvent pour la première fois depuis la finale du Mondial 2018. Les hommes de Didier Deschamps s'imposent à nouveau 4-2 grâce à Antoine Griezmann, un but contre son camp, Upamecano et enfin Olivier Giroud sur penalty.

En octobre, seule une poignée de supporters dans le kop sont autorisés au Stade de France pour le triste 0-0 devant le Portugal, tenant du titre (et encore champion d'Europe, à l'époque). Il s'agira finalement du seul match non remporté par les Bleus, qui vont enchaîner des succès de haut vol en Croatie (1-2, buts d'Antoine Griezmann et Kylian Mbappé) puis surtout au Portugal (0-1) grâce à un but de N'Golo Kanté, qui qualifie les Français pour le Final Four. Malgré tout, la dernière sortie face à la Suède (4-2) n'est pas négligée, avec un doublé d'Olivier Giroud et deux autres buts de Benjamin Pavard (son premier depuis le Mondial et son fameux but contre l'Argentine) et Kingsley Coman, qui marque au bout du temps additionnel (90eme+5). Les Bleus terminent en tête avec seize points.

Demi-finales

Pour lancer le Final Four à Turin, c'est là encore une histoire de revanche. Près d'un an après les retrouvailles avec la Croatie, c'est la Belgique qui se présente à nouveau sur la route des Bleus pour la première fois depuis la demi-finale du Mondial (1-0). Un Euro est aussi passé par là, conclu en huitièmes de finale pour les hommes de Didier Deschamps (contre la Suisse) et en quarts pour les Belges (face à l'Italie). Tout commence bien mal pour l'équipe de France, menée 2-0 sur deux buts coup sur coup de Yannick Carrasco (37eme) et Romelu Lukaku (40eme) en fin de première période. On pense alors les champions du monde définitivement sonnés.

Karim Benzema, rappelé en sélection par Didier Deschamps quelques mois auparavant, puis Kylian Mbappé égalisent en seulement sept minutes, à la 62eme pour l'attaquant madrilène puis à la 69eme sur penalty pour son jeune camarade du Paris Saint-Germain. Et puis, sur un ultime contre conclu à la 90eme minute, c'est Theo Hernandez qui crucifie Thibaut Courtois d'une lourde frappe et replonge plus que jamais les Belges dans leur "seum". Quelques mois plus tard, en décembre, le coach Roberto Martinez ne digérait toujours pas d'avoir été ainsi retourné (pour Eleven Sports) : "J'étais en colère, on leur a offert ce match. On n'a pas eu l'impression d'avoir été battus par un adversaire, mais par nous-mêmes."

Finale

A Milan, trois jours plus tard, la finale oppose les Bleus à l'Espagne, qui a mis fin en demies à l'invincibilité des Italiens champions d'Europe (1-2) qui sont donc tombés de très haut chez eux après 37 matchs sans défaite. A nouveau, ça ne part pas sous les meilleurs auspices pour les Français, menés sur un but d'Oyarzabal peu après l'heure de jeu (64eme). Mais la réponse est encore bien plus immédiate que face aux Belges : deux minutes plus tard, Benzema égalise (66eme) et c'est à nouveau un duo détonant avec Kylian Mbappé qui va offrir le titre à l'équipe de France. Ce dernier part à la limite du hors-jeu et va marquer à dix minutes de la fin.

L'action est litigieuse et restera contestée plusieurs jours par les Espagnols, Eric Garcia ayant remis son adversaire en jeu alors que celui-ci était parti en position illicite. Peu importe, la victoire est belle et les Bleus décrochent leur huitième trophée après deux Coupes du monde (1998, 2018), deux Euros (1984, 2000), deux Coupes des confédérations (2001, 2003) et une Coupe intercontinentale (1985). "Quand on va gagner un trophée, c'est toujours bon, profite Paul Pogba (sur M6). On doit faire mieux, mais si c'est comme ça qu'on doit gagner, pourquoi pas !" Didier Deschamps estime lui que "la meilleure vitamine, c'est de gagner des titres". Malheureusement, cette force de caractère restera sans lendemain, en tout cas pour le moment : on sait d'ores et déjà que la France ne conservera pas son titre.

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