Super Ligue : Aulas ne digère pas le comportement d'Agnelli

Super Ligue : Aulas ne digère pas le comportement d'Agnelli©Media365
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Axel Allag, Media365, publié le mercredi 21 avril 2021 à 22h40

Jean-Michel Aulas, le président de l'OL, est revenu sur le projet de la Super Ligue. Il n'a pas apprécié le comportement d'Andrea Agnelli. "J'ai le sentiment d'avoir été floué", a dénoncé le patron du club rhodanien.


La façon de faire d'Andrea Agnelli ne passe pas. Étant un des initiateurs du projet de la Super Ligue, le dirigeant italien n'est plus à la tête de l'Association Européenne des Clubs (ECA), alors que Nasser Al-Khelaïfi a été plébiscité ce mercredi soir pour en prendre les commandes. Ces dernières heures, les choses se sont bousculées, avec les retraits de 10 clubs fondateurs dont la Juventus Turin mais le fond de l'affaire, aux yeux de Jean-Michel Aulas, est grave. Proche d'Agnelli, il n'a vraiment pas goûté à l'attitude du dirigeant.

"La position de Nasser m'a beaucoup aidé"

Dans un entretien accordé à L'Equipe, le boss de l'OL a pris la parole avec un sentiment d'amertume très prononcé. Affirmant qu'Agnelli avait bien validé la nouvelle réforme de la Ligue des Champions, il n'a pu le joindre entre vendredi et dimanche, comme Aleksander Ceferin. "La déception est immense sur l'homme. J'aurais au moins aimé qu'il dise, samedi ou dimanche, qu'il allait se passer quelque chose. Il avait sûrement de bonnes raisons, mais on ne les a pas connues... Ça crée un vrai problème de fond. J'ai le sentiment d'avoir été floué", a jugé Aulas à propos d'Agnelli.

Également membre de l'ECA, Aulas a reconnu avoir tergiversé vu l'ambition du projet de la Super Ligue. "Je me suis demandé, en tant que président de l'Olympique Lyonnais, si j'avais le droit de négliger une telle 'opportunité'. J'avais la conviction qu'il fallait refuser et le dire, mais par contre, je ne savais pas si je devais affirmer : on n'ira jamais. On parlait de sommes tellement énormes... La position de Nasser m'a beaucoup aidé. J'ai été irrité en son temps par la manière et les moyens mis en œuvre par le PSG. Mais à partir du moment où Nasser résistait plus que tous les autres, ça démontrait qu'il fallait suivre le train UEFA et PSG. (...) Le lundi matin, je suis intervenu lors d'un nouveau board de l'ECA pour dire qu'il fallait que l'on regarde ce qu'il fallait faire pour que ce type d'histoires ne se renouvelle pas", a-t-il glissé.

Surpris de voir ce "château de cartes s'effondrer aussi vite qu'il est apparu", Aulas a valorisé les refus de la France (avec le PSG et l'OL) et de l'Allemagne (avec le Bayern Munich). "Au moins sur le plan des valeurs, on n'a rien à apprendre des autres. Ce qui ne veut pas dire que l'on est aussi performants sur le plan du football...", a-t-il commenté.

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