Juba Touabi, Media365, publié le lundi 26 février 2024 à 15h40
L'expérience vécue par Willy Delajod, suite à sa prestation lors du match entre Marseille et Monaco, met en lumière les défis auxquels les arbitres sont confrontés dans le football moderne, bien au-delà des décisions prises sur le terrain.
Dans un entretien accordé à Dauphiné Libéré, l'homme en noir de 31 ans a dévoilé avoir été la cible d'insultes téléphonies à plusieurs reprises après la rencontre de la 19e journée de Ligue 1, le 27 janvier dernier, entre Marseille et Monaco. L'arbitre international français s'était attiré les foudres des supporters monégasques après avoir expulsé le défenseur Guillermo Maripan dès la 11e minute de jeu.
Sur les colonnes du quotidien régional, Willy Delajod a confié : « Mon téléphone, disponible du fait de mes activités d'agent immobilier, sonnait toutes les deux minutes. J'ai reçu des appels anonymes pour m'insulter. J'ai dû faire face à beaucoup de contestation sur les réseaux sociaux, jusqu'à demander à mon agence de communication de supprimer tous les messages de haine ».
« Les gens pensent que l'arbitre est indémontable mais non »
L'accès public à ses informations personnelles, en raison de ses activités professionnelles extérieures au football, a exacerbé la situation, le rendant vulnérable à des attaques directes. La nécessité pour Willy Delajod de faire appel à une agence de communication pour gérer les messages de haine sur les réseaux sociaux indique également l'étendue du problème et l'impact du harcèlement en ligne sur les individus.
L'arbitre français a également évoqué le fait qu'on lui ait retiré un match le weekend-suivant. « Quand un club se sent lésé, il pousse de tout son poids sur un arbitre qui va se retrouver seul contre 3.000, a-t-il enchaîné. Les gens pensent que l'arbitre est indémontable mais non ». Depuis Willy Delajod a retrouvé les terrains de Ligue 1 avec deux rencontres ; Lens-Strasbourg (3-1) et Lorient-Nantes samedi (0-1).