AS Rome : Une banderole historique brûlée dans le stade à Belgrade

Thomas Siniecki, Media365 : publié le dimanche 19 février 2023 à 09h53

L'escalade était redoutée de la part des supporters de l'Etoile Rouge, après leur méfait commis à Rome. Il a effectivement eu lieu ce week-end, en Serbie, et tout porte à croire que l'affaire est loin d'être terminée.

Il y a deux semaines, près du Stadio Olimpico après le match entre la Roma et Empoli (2-0), les ultras du club romain se faisaient violemment agresser et voler leurs banderoles par des supporters de... l'Etoile Rouge de Belgrade. Ceux-ci avaient pour le moins prémédité leur action, à plus de 1 000 kilomètres de distance. Le match d'Euroligue de basket, deux jours plus tôt à Milan, avait aidé à l'organisation du plan. Pour comprendre cet épisode qui, malheureusement, n'en est pas resté là, il faut décrypter le code des ultras : le groupe de supporters romains concernés est affilié à un autre du Dinamo Zagreb, ennemi de ces fans serbes.

"Vous n'avez pas choisi les bons amis"

Samedi, lors de la rencontre de l'Etoile Rouge en championnat à Belgrade, la banderole la plus symbolique a été retournée en tribune puis surtout brûlée. Un message était d'ailleurs accolé : "Vous n'avez pas choisi les bons amis." Ce mode opératoire n'est pas nouveau de la part de ce groupe ultra de l'Etoile Rouge, qui a donc sciemment détruit à la vue de tous cet étendard confectionné il y a plus d'un demi-siècle (51 ans), à en croire les spécialistes sur Twitter. En Italie, les supporters de l'Etoile Rouge sont eux affiliés à ceux de Naples, et tout dommage collatéral est à craindre désormais.


Tout comme en Serbie... "En 2015, à l'aéroport d'Athènes, un affrontement avait opposé les BBB de Zagreb et les Delije de l'Etoile Rouge, qui revenaient de leur visite chez leurs amis de l'Olympiakos", se souvient ainsi Sébastien Louis, spécialiste du mouvement ultra (pour So Foot). Les ultras de la Roma et du Napoli, pourtant liés par un nom de groupe commun - Fedayn -, viennent déjà de s'affronter le mois dernier sur une aire d'autoroute. Ces derniers, dès le lendemain du vol de banderole de leurs collègues, ont déjà chanté à leur gloire au stade Diego-Maradona (contre Cremonese), tout en affichant leur drapeau serbe en tribune.

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