Ligue des nations (F) - Bonmati : «C'est du 50-50» face à la France

Axel Allag, Media365, publié le mardi 27 février 2024 à 11h20

L'Espagne, championne du monde en titre, brigue un second titre international avec la finale de la Ligue des nations contre les Bleues, mercredi à Séville (19 heures). Aitana Bonmati, consciente que le match sera équilibré, s'est confiée dans les colonnes de L'Equipe, déplorant le peu d'évolution dans le football féminin après le titre de la Roja l'été dernier.

Sur la pelouse du stade la Cartuja, ce sera du 50-50. Mercredi, à Séville, les Bleues d'Hervé Renard tenteront d'obtenir un premier trophée international face à la redoutable Espagne, championne du monde en titre et qui sera soutenue par tout un stade. Dans un entretien accordé à nos confrères de L'Equipe, la Ballon d'Or 2023, . Aitana Bonmati, ne s'est pas risquée à crier victoire trop rapidement, considérant l'équipe de France féminine comme un adversaire de valeur. "La France est une équipe que je respecte beaucoup car j'ai affronté de nombreuses fois des équipes françaises comme Lyon ou le PSG et je pense qu'elles ont de grandes joueuses capables de créer beaucoup de danger. Sur le plan physique, c'est une équipe très forte. Donc, pour moi, la finale sera serrée et il n'y a pas de favorite", a-t-elle analysé, jugeant que le forfait de Wendie Renard dans l'axe de la défense était loin d'être anodin.

"La Coupe du monde n'a servi à rien"

Plus largement, elle a déploré le manque d'évolution dans le football féminin après le sacre de la Roja lors du Mondial l'été dernier. L'affaire du baiser forcé de Luis Rubiales à Jennifer Hermoso ayant focalisé l'attention médiatique au détriment de la performance sportive de l'Espagne. "Le positif que nous pouvons tirer de ce qu'il s'est passé, c'est que tout le monde du football s'est uni pour se battre contre ce genre de choses", a clamé la Ballon d'Or en titre, regrettant le manque de considération de sa sélection, qui devait initialement jouer la finale de la Ligue des nations à Cadix, mais voguera donc à Séville. "Cela n'arriverait pas avec les garçons pour une finale de la Ligue des nations. On doit faire attention à ce genre de détails", a-t-elle prévenu. Le sacre lors du dernier Mondial, lui, n'a pas eu l'effet escompté, à l'inverse de ce qui est depuis observable en Angleterre depuis la victoire lors de l'Euro 2022, avec des stades pleins et des investissements dans le Championnat."Il reste tant de choses à faire ici et j'ai l'impression que la Coupe du monde n'a servi à rien", a synthétisé une Bonmati désabusée.

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