Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 30 mars 2023 à 15h05
Il y aura bien une procédure aux prud'hommes entre la Fédération Française de Football et Florence Hardouin, la directrice générale débarquée, qui réclame des dommages et intérêts. Elle sera aussi entendue pénalement.
Florence Hardouin n'accepte pas son licenciement du mois de février. D'abord mise à pied à titre conservatoire le 11 janvier, l'ancienne directrice générale de la FFF n'avait finalement pas été renvoyée pour faute grave, mais plutôt congédiée à la suite de l'audit qui a aussi précipité la démission de l'ex-président Noël Le Graët. D'après Le Monde, Florence Hardouin a saisi mardi les prud'hommes afin de faire annuler ce renvoi. Elle réclame également des dommages et intérêts en réparation du préjudice subi dans cette rupture de contrat, ainsi que la possible violation de l'obligation de sécurité de l'employeur. La Fédération avait estimé que son départ s'imposait au vu de sa relation exécrable avec Le Graët, même si l'audit indiquait que son management n'était "pas harcelant".
Elle indique avoir subi le "harcèlement moral et sexuel" de Le Graët
Parallèlement, Florence Hardouin doit aussi être entendue par la Brigade de répression de la délinquance contre la personne, dans le cadre de l'enquête pénale ouverte contre Le Graët pour harcèlement sexuel et moral. Dans une note transmise à l'inspection à l'occasion de l'audit, ainsi qu'à la direction des ressources humaines de la FFF, elle indiquait avoir subi ce "harcèlement moral et sexuel" de la part de son ancien n°1, et ce durant plusieurs années.
Pour le moment, son poste reste toujours vacant, et L'Equipe citait il y a deux semaines les noms de Cyril Linette (ancien journaliste, patron des sports à Canal+, puis de L'Equipe et enfin du PMU), Vincent Tong-Cuong (ancien dirigeant de Saint-Etienne, désormais à la tête d'une agence de marketing sportif) ou Jean-François Villotte (ancien patron de l'ARJEL) qui a récemment occupé les mêmes fonctions à la Fédération Française de Tennis.