Paul Rouget, Media365 : publié le jeudi 26 janvier 2023 à 15h54
De passage en France, Zlatan Ibrahimovic a critiqué les Argentins après leur victoire en finale de la Coupe du monde et défendu Kylian Mbappé et les Bleus. Une sortie moyennement appréciée en Argentine...
Qui a dit que Zlatan Ibrahimovic n'aimait pas la France ? S'il avait déclenché une énorme polémique en la qualifiant de "pays de merde" dans une tirade devenue célèbre après une défaite du PSG à Bordeaux en mars 2015, le géant suédois a pris la défense de l'équipe de France et de Kylian Mbappé après le revers des Bleus en finale du Mondial qatari, fustigeant le comportement de certains Argentins. S'il a rappelé qu'il avait prédit le sacre de son ancien coéquipier barcelonais Lionel Messi ("Il est considéré comme le meilleur joueur de l'histoire, j'étais sûr qu'il allait la gagner"), l'attaquant du Milan, présent en tribunes au stade de Lusail, non loin d'Emmanuel Macron (photo), n'a donc guère apprécié les provocations des joueurs de l'Albiceleste, en particulier envers Mbappé.
"On ne peut pas respecter ça"
"Ce qu'il va se passer c'est qu'il va gagner encore une Coupe du monde, Mbappé. Je ne suis pas inquiet pour lui. Je suis inquiet pour les autres en Argentine, parce que Messi on se souviendra de lui, mais les autres qui se sont mal comportés, on ne peut pas respecter ça", a-t-il dénoncé dans un entretien accordé à France Inter. Une allusion à l'attitude, très décriée, du fantasque gardien Emiliano Martinez, qui pourrait être sanctionné par la FIFA. Après avoir réalisé un geste obscène avec son trophée de meilleur gardien du tournoi, le portier d'Aston Villa avait lancé dans le vestiaire : "Une minute de silence... pour Mbappé qui est mort." Et pendant les célébrations dans les rues de la capitale argentine, Buenos Aires, Martinez s'était affiché avec une poupée de bébé affublée du visage de Mbappé.
"C'est un signe que vous allez gagner une fois, mais vous ne gagnerez plus parce qu'on ne gagne pas comme ça", a encore tancé Ibrahimovic, lors de cet entretien réalisé dans le cadre de la tournée promotionnelle du film « Astérix et Obélix, l'Empire du Milieu », où il joue un centurion romain. Lors de l'avant-première à Paris, le Suédois, fidèle à lui-même, avait d'ailleurs (gentiment) mouché un journaliste français, avant de confier qu'il aimerait continuer à faire du cinéma. En attendant, sa réflexion sur les Argentins lui a valu un tacle bien senti d'un sponsor officiel de l'Albiceleste, la marque de bières Schneider, qui a publié sur Twitter la photo d'un avant-bras, vierge de tout tatouage, avec la légende suivante : "Il est fou ! Ce gamin s'est fait tatouer toutes les Coupes du monde, les Ligues des champions et les Ballons d'or que Zlatan a remportés dans sa carrière !"