Faraj Benlahoucine, Media365 : publié le mercredi 30 novembre 2022 à 16h45
D'après des bookmakers, les récompenses d'homme du match de plusieurs rencontres de la Coupe du monde ont été usurpées. Des fraudes au niveau des votes sont à l'origine de ces erreurs de casting.
Une faille dans le système aurait-elle pu favoriser des truquages ? C'est vraisemblablement la théorie avancée ce mardi par le Daily Mail. Le quotidien britannique informe que les bookmakers ont cessé la mise en ligne des paris récompensant les lauréats de la distinction de "L'homme du match" décernée à la fin de chaque rencontre. Une décision provoquée par le système de vote. Via le site officiel de la FIFA, les internautes désignent leur meilleur joueur pour chaque match. Et fort logiquement, une seule voix est octroyée par personne. En théorie...
Or, les sites de pari ont décelé une pratique frauduleuse sur les réseaux sociaux afin que des parieurs soient assurés de voir leurs prédictions se réaliser. Parmi celles-ci, des influenceurs disposant d'une communauté de followers distilleraient des consignes de vote afin de faire pencher la balance en faveur du joueur sur lequel ils ont misé. D'autres personnes mal intentionnées vont encore plus loin, incitant des internautes à voter plusieurs fois, tutoriel vidéo à l'appui, afin d'indiquer de manière on ne peut plus claire la bonne façon de berner le site.
"Je ne sais pas pourquoi j'ai été élu homme du match, peut-être à cause de mon nom ?"
Deux rencontres en particulier ont attiré l'attention. Au terme de pays de Galles - Etats-Unis (1-1), la nomination de Gareth Bale au titre d'Homme du match avait quelque peu étonné. Quelques jours plus tard, l'attribution de cette décoration individuelle était encore plus litigieuse lors de Belgique - Canada (1-0). "Je ne pense pas avoir fait un grand match. Je ne sais pas pourquoi j'ai été élu homme du match, peut-être à cause de mon nom ? Respect au Canada" avait déclaré Kevin De Bruyne, incrédule. Pourtant, des officiels de la FIFA surveillent de près les votes du public afin de s'assurer que la vox populi corresponde réellement à la réalité du terrain. Une précaution pas réellement suffisante apparemment.