Faraj Benlahoucine, Media365 : publié le dimanche 08 janvier 2023 à 23h01
Absent de la liste communiquée par Didier Deschamps avant la Coupe du monde au Qatar, Jonathan Clauss s'est exprimé ce dimanche quant à son immense déception.
On le répète souvent, en France nous disposons d'autant de sélectionneurs que de fans de ballon rond. Ainsi, la liste de Didier Deschamps pour la dernière Coupe du monde au Qatar a logiquement déçu de nombreux supporters. Et encore davantage, les absents du groupe France jugeant légitime leur convocation en Bleu. Les points sensibles de cette liste étaient clairement les postes de latéraux. Et même à un degré supérieur après le premier match de l'équipe de France face à l'Australie lorsque Lucas Hernandez a été foudroyé par une blessure grave au genou dès les premières minutes. Les non-convocations de Ferland Mendy et/ou Lucas Digne interrogeaient alors énormément. Quant au couloir droit, le même son de cloche a retenti lorsque Benjamin Pavard a été écarté du onze titulaire au profit de Jules Koundé, loin d'être un spécialiste du poste. Sélectionné à six reprises par Didier Deschamps et confiant quant à sa participation au Mondial, l'arrière droit de l'OM Jonathan Clauss a fait part de sa déception énorme lorsqu'il a appris qu'il ne voyagerait pas au Qatar avec les champions du monde en titre.
"J'ai eu une intuition la veille, comme quand tu passes le bac et que tu sais que tu ne l'as pas. (...) Il y a cette petite adrénaline de se dire que ça ne peut pas être vrai. J'arrive à dormir, et le jour J, je n'arrête pas d'y penser" a pressenti l'ex-Lensois de passage dans le Canal Football Club de Canal+. "20h arrive et je regarde pour la première fois de ma vie le JT. À la fin de la liste, je n'avais plus de mots. Ma copine était à côté de moi mais j'étais dans le vide. Dans un flou total pendant une heure, une heure et demie. Ma mère a essayé de m'appeler quinze fois. Je n'avais pas les mots et ça m'a fait mal sur le coup" a confié en toute transparence l'Olympien. Par la suite, l'arrière droit a confié avoir remonté la pente gentiment. Mais encore plus étonnant, que ce traumatisme ne l'a pas plus impacté qu'une autre déception vécue plus tôt durant sa carrière. "À 18 ans, je voulais dire à mes parents que j'avais signé pro à Strasbourg mais ce n'avait pas été le cas. Leur tristesse ce jour-là était plus grande qu'après ma non-sélection pour la dernière Coupe du monde" a-t-il commenté, affecté par l'émotion vive de son entourage.