Tour de France : Alaphilippe, un Tour frustrant

Paul Rouget, Media365 : publié le dimanche 23 juillet 2023 à 12h24

Beaucoup vu aux avants postes mais sans jamais lever les bras, Julian Alaphilippe, qui n'aura pu finir qu'une fois dans le Top 10 d'une étape, repart frustré de cette Grande Boucle.

A part s'il parvenait à remporter un inattendu succès dimanche, lors de la dernière étape du Tour de France qui arrive sur les Champs-Elysées, Julian Alaphilippe n'aura pas réussi pas à s'imposer à l'occasion de cette édition 2023, ce qui ne lui était plus arrivé depuis 2016, pour sa première participation. Deux fois vainqueur d'étape en 2018 et en 2019, puis à une reprise les deux années suivantes, il a aussi remporté le classement de la montagne (2018) et le prix de la combativité (2019), et porté le maillot jaune 18 fois lors de ses trois dernières présences sur la Grande Boucle. Il a pourtant essayé d'attaquer, à de nombreuses reprises, en vain, et c'est finalement son coéquipier Kasper Asgreen qui a mis la fin à la disette de la Soudal Quick-Step en s'imposant lors de la 18e étape, alors que le Français n'a fini qu'une fois dans le Top 10, à la 10e place de la 10e étape.

"Un Tour très difficile"

Avec la sensation qu'il ne pouvait pas faire beaucoup mieux. "Depuis un an et demi, ses entraînements n'ont pas été de bonne qualité dû à ses chutes, à ses maladies. Il a vraiment perdu toutes ses bases et six mois de temps, c'est trop court, rappelle sur France 2 son cousin et entraîneur Franck Alaphilippe. On fait ce constat-là maintenant, mais on y a cru jusqu'au bout avant le départ du Tour, il avait fait des bonnes choses au Dauphiné. Il faut plus de temps, mais il est conscient de tout ça. Il manque ce petit plus, il n'est pas à 100 % et sur l'effort maximum, il est encore juste." L'intéressé, 33e du général, reconnaît lui avoir vécu "un Tour très difficile" : "Ce n'est pas l'envie qui me manque, j'ai envie de me faire mal. Je suis tout simplement moins fort que les mecs devant. J'ai beau courir juste ou faire des efforts, il m'en manque toujours. Je ne suis pas au niveau que j'espérais, mais je ne suis pas mauvais non plus." Mais en a-t-il profité pour préparer les Mondiaux ? "Je ne peux pas dire ça sinon Patrick ne va pas être content", a répondu celui qui n'a pas toujours été ménagé par Patrick Lefevere, son patron au sein de l'équipe belge.

Vos réactions doivent respecter nos CGU.