Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 13 juillet 2023 à 11h26
Si Thibaut Pinot n'attaque pas dans les trois ou quatre jours à venir, avant la deuxième et dernière journée de repos du Tour de France, la déception deviendra de plus en plus grande. Surtout au vu des ambitions encore affichées.
Chez Groupama-FDJ, le message martelé est à peu près le même depuis le début du Tour : patience, ça va venir. Mais justement, à force d'attendre, Thibaut Pinot commence un peu à la perdre, cette patience... "J'ai des fourmis dans les jambes, acquiesce-t-il ainsi (pour Ouest-France). Honnêtement, ça commence à être long. Pour le moment, on n'est pas spécialement acteurs de la course, donc pour moi qui ai un tempérament assez offensif..." Onze étapes sont déjà passées désormais, soit plus de la moitié du Tour. "Il y a une très belle étape jeudi, plus dure qu'on ne le croit je pense, donc on va essayer de passer à l'attaque", insiste l'équipier de luxe de David Gaudu. Un effet d'annonce qui pourrait encore décevoir. Mais il y a aussi vendredi, samedi...
"On arrive dans les belles étapes de montagne, les échappées vont se faire à la pédale, dans les cols, et ça ne sera plus pareil. Je vais essayer." Thibaut Pinot juge qu'il a déjà "loupé le bon coup à pas grand-chose" mardi, entre Vulcania et Issoire, où il pense qu'il était encore trop surveillé pour pouvoir réellement s'exprimer. Promis, "on va prendre tout ce qui présente" : "On ne va pas faire les difficiles, et dès qu'il y aura l'occasion d'aller devant pour chercher une étape, on ira la saisir. Que ce soit moi ou un autre, on ne va pas hésiter. J'ai la forme, en tout cas." Mais surtout la frustration, pour le moment, de ne pas pouvoir être influer sur la course comme il l'aimerait pour son dernier Tour. Histoire de justifier sportivement, aussi, sa sélection qui a fait couler beaucoup d'encre en privant notamment Arnaud Démare.