Prudhomme : "Il n'y aura pas de round d'observation !"

Prudhomme : "Il n'y aura pas de round d'observation !"©Panoramic, Media365
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Aurélien Canot, Media365, publié le lundi 26 juin 2023 à 14h35

A cinq jours du grand départ du Tour de France 2023, depuis Bilbao, au Pays basque espagnol, Christian Prudhomme assure que la course va démarrer très fort, et c'est précisément dans ce sens que le tracé des premières étapes a été dessiné. Le patron de la Grande Boucle se frotte par ailleurs les mains à l'idée d'assister au "match retour" du duel entre Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar.

Habituellement, dans un Grand Tour, il faut attendre plusieurs jours avant de voir les favoris commencer à marquer leur territoire, pour ne pas dire à s'expliquer. La faute la plupart du temps au parcours de la course, qui fait que le terrain de jeu des meilleurs coureurs du peloton n'intervienne pas tout de suite, lors des premières étapes. Cette fois, ce ne sera pas le cas, jure Christian Prudhomme, venu faire monter la température auprès de l'AFP à cinq jours du grand départ du Tour de France, le samedi 1er juillet prochain depuis Bilbao (Espagne). A entendre le patron de la Grande Boucle, le spectacle sera tout de suite au rendez-vous cette année. Il a en tout cas dessiné le profil pour que cela soit le cas. "On veut avoir les favoris du Tour épaule contre épaule dès le premier week-end. Là on est sûr de les avoir. Les pentes de Vivero, de Pike, du Jaizkibel vont permettre aux meilleurs puncheurs du style de (Mathieu) Van der Poel mais aussi (Tadej) Pogacar et (Jonas) Vingegaard de se mesurer d'entrée. Il n'y aura pas de round d'observation", assure Prudhomme, qui promet également une ambiance incroyable lors de ces premiers jours, un an après celle du Danemark, "qui avait marqué les esprits".

Prudhomme : "La ferveur va être formidable"

"La ferveur va être formidable (...) On aura tout ce qui fait le Tour de France : un terrain sportif extraordinaire pour les champions, la beauté du décor, les références à la géographie, l'histoire et la culture puisqu'on passera notamment deux fois à Guernica. Et l'enthousiasme du public." Des spectateurs toujours plus nombreux chaque année au bord des routes qui pourront notamment vibrer au rythme de la lutte qui devrait opposer une nouvelle fois les deux immenses favoris que sont Tadej Pogacar (UAE Team Emirates), vainqueur en 2020 et 2021, et Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma), tenant du titre. Prudhomme le premier a hâte d'assister à cette joute, de celles qui font la légende du sport. "C'est le match retour. Et peut-être la revanche. Ce qui est sûr c'est que ça émoustille. En tennis, les Federer-Nadal, les Nadal-Djokovic, c'est quelque chose qui attire, qui fait aimer. Un duel, il n'y a rien de plus beau. C'est Anquetil-Poulidor. C'est Hinault-Lemond."

Prudhomme : "Ce n'était pas possible que Thibaut (Pinot) ne fasse pas le Tour"

Dans ses rêves les plus fous, l'ancien journaliste a même imaginé que Julian Alaphilippe et Thibaut Pinot, les deux chouchous du public français, puisse se mêler à ce combat pour la gagne. En attendant, il se réjouit déjà que le Franc-Comtois puisse disputer une dernière fois cette épreuve qu'il avait éclaboussée de son talent en 2014 (NDLR : Il avait terminé 3eme, avec le maillot blanc de meilleur jeune sur le dos). "Ce n'était pas possible que Thibaut ne fasse pas le Tour pour sa dernière année. On s'échange parfois quelques messages. Je ne doutais pas de sa volonté d'être au départ", avoue le directeur de l'événement, qui espère également qu'Alaphilippe fera le show lui aussi. Car le Tour en a besoin. "Julian et Thibaut sont des coureurs qui transmettent des émotions. Julian est un personnage clé du Tour de France." La cuvée 2023 s'annonce quoi qu'il en soit déjà comme un grand cru.

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