Aurélien CANOT, Media365, publié le jeudi 24 juin 2021 à 10h14
Alexander Vinokourov a été mis à pied par la nouvelle direction de l'équipe Astana-Premier Tech, nous apprend L'Equipe ce jeudi alors que le Grand départ du Tour de France sera donné samedi à Brest. Officiellement pour des raisons personnelles, que réfute l'ancien coureur kazakh aujourd'hui manager de cette formation dont il avait été à l'origine.
L'hôtel breton où l'équipe Astana-Premier Tech a pris ses quartiers mercredi soir en résonne encore. A peine leurs valises défaites et un premier dîner tout juste digéré que le coureur espagnol Omar Fraile, fraichement sacré champion d'Espagne sur route, et ses coéquipiers ont appris la mise à l'écart de l'emblématique Alexander Vinokourov (47 ans).L'Equipe nous apprend ainsi ce jeudi à trois jours du Grand départ du Tour de France 2021 depuis Brest que l'ancien champion kazakh, troisième de la Grande Boucle en 2003, a été mis à pied par la nouvelle direction de l'équipe kazakhe. Les coureurs l'auraient appris aux alentours de minuit via un mail officiel, à en croire nos confrères. Ou l'ultime épisode des dissensions qui opposent la nouvelle équipe dirigeante à celui qui portait encore le costume de manager en début de saison et avait été à l'origine de la création de l'équipe Astana en 2006, avant d'en devenir le leader du temps de sa splendeur lorsqu'il était encore coureur.
Vinokourov n'en restera pas là !
Depuis l'arrivée du co-sponsor canadien Premier Tech (entraînant le changement de l'appellation de toujours), Vinokourov avait vu ses fonctions se réduire considérablement au profit des nouveaux hommes forts du secteur sportif l'Italien Giuseppe Martinelli et le Canadien Steve Bauer. En guerre avec ses nouveaux dirigeants depuis de nombreux mois, le médaillé d'or sur route des Jeux Olympiques de Londres en 2012 (juste avant d'annoncer la fin de sa carrière) et de devenir manager de l'équipe Astana avait déjà pris le pouls récemment de ce qui le guettait. Les deux directeurs sportifs de l'équipe Alexandre Shefer et Dimitri Sedun, qui faisaient partie de l'entourage de "Vino", licenciés, avaient ainsi subi les dommages collatéraux de ce bras de fer qui a fini par déboucher sur ce qui semblait de plus en plus inévitable. A savoir la mise à l'écart cette fois du vainqueur de la Vuelta 2006. Ses employeurs évoquent des raisons personnelles, mais l'intéressé les réfute. Les avocats du Kazakh plancheraient d'ailleurs déjà sur la manière de réintégrer leur client.