Giro (E13) : L'étape raccourcie, des coureurs mécontents

Giro (E13) : L'étape raccourcie, des coureurs mécontents©Panoramic, Media365

Aurélien Canot, Media365, publié le vendredi 19 mai 2023 à 16h09

En raison des intempéries, l'étape du jour sur le Giro a été raccourcie par l'organisation, qui a décidé notamment d'abandonner le passage par le col du Grand-Saint-Bernard. Une décision qui n'a pas été du goût de tout le monde dans le peloton.

La pluie a chamboulé les plans, ce vendredi sur le Giro. Les intempéries, décidément très problématiques depuis le départ de la course, ont ainsi amené l'organisation à revoir le tracé de la 13eme étape, entre Le Châble et Crans-Montana, deux villes suisses, et à la raccourcir. C'est donc uniquement pour 74,6 kilomètres que se sont élancés les coureurs encore en lice. Et au lieu des trois ascensions figurant au programme initial, le peloton n'en a escaladé que deux (NDLR : le col de la Croix de Cœur et la montée vers Crans-Montana, le col du Grand-Saint-Bernard ayant fait les frais de cette modification de la journée par rapport au menu d'origine. Si beaucoup se sont félicités de cette décision, le maillot rose Geraint Thomas en tête - "C'est une bonne décision si on veut arriver à Rome (le 28 mai) avec au moins 50 coureurs" - surtout étant donné le nombre impressionnant de coureurs tombés malades depuis le début de cette 103eme édition du Tour d'Italie (même si tous n'ont pas abandonné pour autant), certains, eux, n'ont pas du tout apprécié ce changement de dernière minute. Jack Haig fait partie des mécontents.

Moscon : "Si ça ne nous plaît pas, on peut changer de métier"

"La préoccupation des coureurs portait surtout sur la descente de la Croix-de-Coeur qui est potentiellement dangereuse. Et là on prend le départ au pied de l'ascension qu'on va faire à fond avant de basculer dans la descente. Je ne comprends pas ce compromis", pestait le coureur australien de l'équipe Bahrain-Victorious au micro d'Eurosport. Ben Healy (EF Education-Easypost) n'a pas apprécié lui non plus, d'autant que l'Irlandais s'estimait lésé par ce choix. "On devait courir, ce sont les conditions du Giro, tu peux t'y attendre. Tout le monde souffre. Maintenant, on va avoir une course dure et brève, qui sera adaptée à ceux qui jouent le classement." Gianni Moscon, le râleur italien de l'équipe Astana Qazaqstan, a tenu lui aussi à rappeler que les mauvaises conditions d'un jour font partie de la vie d'un cycliste professionnel. "Ce n'est pas le médecin qui nous a dit de devenir cyclistes professionnels, si ça ne nous plaît pas, on peut changer de métier."

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