Aurélie Sacchelli, Media365, publié le samedi 11 mars 2023 à 16h17
Même s'il a vécu sa journée la plus difficile depuis le début de saison, Tadej Pogacar a tout de même conservé son maillot jaune de Paris-Nice, devant un David Gaudu qui commence à être frustré de ne pas réussir à le battre.
Douze secondes. Tel est l'écart qui sépare Tadej Pogacar de David Gaudu avant la dernière étape de Paris-Nice. Depuis 2014 et Arthur Vichot, aucun Français n'est monté sur le podium final de la Course au Soleil (il avait fini troisième derrière Carlos Betancur et Rui Costa) et le coureur de Groupama-FDJ est bien parti pour lui succéder lors de cette édition 2023, où le plateau était l'un des plus relevés des dernières années. A l'arrivée de l'avant-dernière étape, David Gaudu était ravi d'avoir pu suivre les meilleurs, même s'il regrettait de finir une fois de plus deuxième. « Je ne sais pas si Tadej a été meilleur, a-t-il confié, encore essoufflé de son effort. Aujourd'hui, j'avais vraiment de très bonnes sensations. Vu comment l'équipe travaille autour de moi, c'est vraiment gratifiant. C'est vraiment dommage, je suis désolé de ne pas réussir à ramener une victoire. Je fais encore deuxième (pour la troisième fois cette saison, ndlr)... Derrière Pogacar, oui, mais un jour, il faudra bien réussir à le battre. Sur le sprint, il n'y avait vraiment pas photo, encore une fois. J'ai repris du temps sur les prétendants au podium derrière. C'était une bonne montée. Avec de la confiance, il ne fallait pas que j'aie peur d'attaquer. Depuis le début de la semaine, je suis dans le match. Dans le passé, on a géré. Cette année, on essaie de travailler sur l'axe de répondre aux attaques, voire d'attaquer. Je suis content d'être à ce niveau-là. Mais il faudra l'avoir toute l'année, ce qui est peut-être le plus dur. »
Pogacar va "défendre dur" son maillot jaune
Tadej Pogacar, quant à lui, a reconnu avoir vécu une journée difficile, mais va défendre son maillot jaune jusqu'au bout. « Je pense que c'était ma première journée difficile cette année. On est allé à fond dès le départ. Ineos a fait un gros effort en début d'étape. Quand on est arrivé dans l'ascension finale, tout le monde était déjà un petit peu mort. Ça a été une bagarre très difficile. J'ai accéléré un peu à quatre, cinq kilomètres de l'arrivée pour faire perdre des éléments au peloton, mais c'était un peu tôt. Ça a quand même permis de faire sortir quelques coureurs et à la fin ça s'est bien passé. Il reste une journée, la plus difficile de ce Paris-Nice, mais les ascensions sont meilleures pour moi. Je vais défendre dur mon maillot. » On peut lui faire confiance !