Fabien Le Floc'h, Media365 : publié le mardi 02 avril 2024 à 22h14
Pour préparer au mieux le passage du peloton ce dimanche dans la mythique Trouée d'Arenberg, les organisateurs de Paris-Roubaix ont fait appel à des chèvres pour désherber les pavés.
Comme en 2023, à quelques jours de Paris-Roubaix, c'est un peloton un peu particulier qui a fait son entrée dans la Trouée d'Arenberg, le mythique secteur pavé de l'Enfer du Nord. Cinq jours avant les coureurs, ce sont des chèvres qui parcourent les pavés de cette portion de la Reine des classiques afin de désherber ces 2300 mètres. Site classé, strictement protégé et interdit aux véhicules, la Trouée d'Arenberg est l'un des symboles de Paris-Roubaix et les organisateurs tiennent à protéger ce monument.
Une chicane à l'entrée du secteur ?
Mais alors pourquoi faire appel à des chèvres ? Après deux ans sans passage des coureurs à cause du Covid-19, la Trouée d'Arenberg était « presque une prairie », de l'aveu-même du directeur de la course Thierry Gouvenou. Après un nettoyage mécanique en profondeur en 2022, les organisateurs ont cherché une solution plus écologique et ont choisi l'éco-pâturage en 2023. Pourquoi ? Et bien c'est assez simple. « Les chèvres mangent tout, explique sobrement Christophe Ansart, responsable de l'opération. Entre les pavés, leur gueule arrive à prendre cette fameuse herbe, et une chèvre va vraiment aller au ras des pavés pour bien nettoyer. »
Une opération réussie en 2023 qui a été reconduite cette année, même si Thierry Gouvenou a reconnu qu'un dernier coup de propre serait donné sur les quelque 276 000 pavés de la Trouée d'Arenberg avant l'arrivée des coureurs ce dimanche. Ce passage devrait d'ailleurs subir une importante modification, qui doit être officialisée dans les prochains jours. Les organisateurs de Paris-Roubaix devraient en effet créer une chicane artificielle à l'entrée de ce mythique secteur pavé, afin d'éviter l'arrivée à trop haute vitesse sur les pavés. L'idée est de faire passer les coureurs de 60km/h à 30km/h à cet endroit, afin d'éviter les chutes dans le peloton. Une mesure validée et réclamée par les coureurs eux-mêmes.