Mathieu WARNIER, Media365 : publié le vendredi 11 décembre 2020 à 17h45
Quatre mois après l'épouvantable accident de Fabio Jakobsen dans un sprint massif, l'UCI a annoncé ce jeudi la mise en place de nouvelles mesures de sécurité autour des courses cyclistes.
L'Union Cycliste Internationale n'a pas tardé à réagir. Après avoir entériné la mise en place d'un protocole commotion en réaction au fait que Romain Bardet ait pu finir une étape du Tour de France après une violente chute, c'est la question de la sécurité dans les sprints qui a été au cœur des discussions. Remis sur le devant de la scène de manière douloureuse par l'accident effroyable subi par Fabio Jakobsen lors de l'arrivée de la première étape du Tour de Pologne en août dernier, qui a valu une suspension de neuf mois à Dylan Groenewegen, ce sujet fait l'objet de nouvelles mesures entérinées par l'UCI ce jeudi lors d'une réunion par visioconférence du Conseil du Cyclisme Professionnel. Ces mesures, qui entreront en vigueur dès 2021 pour les épreuves World Tour masculines et féminines, visent « l'amélioration et la modernisation des spécifications concernant les éléments de protection des obstacles utilisés sur les parcours » mais également une « meilleure sécurisation des secteurs sensibles, en particulier la zone d'arrivée et son barriérage, avec l'établissement, sous la conduite d'experts, d'un ensemble de standards concernant les barrières utilisées dans le final des épreuves, en particulier lors d'arrivées au sprint massif ».
L'UCI ne veut plus revoir un accident similaire à celui de Jakobsen
Parmi le large éventail de mesures prises par l'UCI à l'issue d'une longue réflexion, on note la création d'un poste de « Manager Sécurité » membre du Département des Sports de l'instance dont le but sera de veiller à la sécurité et à la supervision de la sécurité sur les courses. Les organisateurs, pour leur part, devront également avoir un référent sécurité avec une certification mise en place par l'UCI. Cette dernière entend également créer une base de données sur cinq ans listant les accidents qui « permettra notamment de cibler plus efficacement les actions à mener par l'UCI s'agissant de la sécurité en course ». Un outil sera également créé pour permettre aux organisateurs d'évaluer les risques d'un parcours. La sécurité du matériel sera également revue tout comme le seront les directives données aux conducteurs de motos, voitures et hélicoptères présents autour de la course. « Les mesures annoncées nous permettent de franchir une nouvelle étape importante dans le renforcement de la sécurité des épreuves sur route, qui constitue l'une des grandes priorités de l'UCI depuis plusieurs années, a déclaré le président de l'UCI David Lappartient dans un communiqué. Le cyclisme est maintenant doté d'un dispositif solide, que nous continuerons à améliorer, en consultation avec tous les acteurs concernés. » Des mesures dont la portée ne pourra toutefois être éaluée qu'en course dans les mois à venir.