Thomas Siniecki, Media365 : publié le dimanche 14 avril 2024 à 11h03
L'UCI a réussi, et ce n'est pas un mince exploit, à contraindre Patrick Lefevere de revenir sur ses propos.
Patrick Lefevere a donc décidé de faire amende honorable. Le dirigeant de l'équipe Soudal - Quick Step était obligé de s'excuser pour ses propos dénigrants envers les femmes, s'il voulait éviter une punition de 20 000 euros de la part de l'UCI. Ce qu'il a fait par le biais d'un communiqué : "J'accepte cette décision et je reconnais que des phrases ont pu être perçues comme blessantes et dénigrantes. Il n'a jamais été dans mon intention de blesser quiconque et je présente donc mes excuses de manière explicite à l'UCI, à sa commission d'éthique et à toutes les personnes concernées ou qui ont perçu ces déclarations de manière blessante. La façon dont notre équipe travaille peut aussi prouver que mon intention n'a jamais été de blesser qui que ce soit : nous employons 74 coureurs et 106 membres du staff à plein temps, à la fois des hommes et des femmes, dans un environnement de travail diversifié et inclusif, sans distinction en termes d'origine, de genre ou de milieu. Nous poursuivrons ainsi."
Des éléments retirés après-coup de l'interview en 2021 ?
Dans sa décision du mois de février, l'Union cycliste internationale évoquait précisément ses déclarations du 3 juillet 2021 et du 8 mars 2023. Il n'était donc pas (encore ?) question de sa dernière saillie envers Marion Rousse et Julian Alaphilippe, un de ses leaders qu'il ne manque jamais d'égratigner, entre autres récurrentes sorties tapageuses.
En 2023, il suggérait que les femmes s'exposaient à des violences sexuelles lorsqu'elles buvaient beaucoup d'alcool. C'est moins clair pour 2021, où l'interview incriminée évoquait simplement Mark Cavendish et son avenir. Il est probable qu'il s'agisse alors d'éléments retirés de la publication après-coup, mais qui seraient tout de même parvenus aux oreilles de l'UCI.