Aurélien Canot, Media365, publié le mardi 26 mars 2024 à 09h46
Sanctionné récemment par la commission d'éthique de l'UCI pour ses propos à l'encontre de Julian Alaphilippe et de sa compagne Marion Rousse, Patrick Lefevere s'est permis malgré tout d'adresser un nouveau tacle à son coureur français après sa prestation décevante une nouvelle fois, la semaine dernière sur l'E3 Saxo Classic.
Il en faut manifestement davantage qu'une sanction pour refroidir les ardeur de Patrick Lefevere. Particulièrement remonté depuis un petit moment contre Julian Alaphilippe et sa compagne Marion Rousse, le manager belge en a encore remis une couche en taclant sévèrement son coureur français, furieux que ce dernier ait de nouveau déçu, la semaine dernière lors de l'E3 Saxo Classic, qu'il avait terminé en 50eme position à plus de quatre minutes du vainqueur Mathieu van der Poel. Lefevere, qui avait été puni au milieu du mois par la commission d'éthique de l'UCI pour des propos visant le couple et considérés par l'instance comme "désobligeants à l'égard des femmes", a profité de sa chronique sur le site du quotidien Het Nieuwsblad pour s'en prendre une fois de plus à l'ancien double champion du monde sur route, passé pour le moment cette saison à côté de toutes les classiques flandriennes (NDLR : Il avait abadonné sur l'Omloop Het Nieuwsblad et avait terminé... 111eme de Kuurne-Bruxelles-Kuurne.
Lefevere ne conclura plus de contrats "dans l'euphorie"
"Le fait est que j'ai commis des erreurs dans ma politique d'achat et de vente. J'ai lu partout que nous réduisions l'équipe de printemps en fonction du travail sur les Tours et c'est absolument vrai. Mais avec des coureurs comme Julian Alaphilippe, Yves Lampaert et Kasper Asgreen, une part importante du budget salarial va encore aux leaders pour le travail flamand", peste le Belge, dont la sortie, qui ne devrait toutefois pas lui valoir d'être sanctionné cette fois, devrait néanmoins faire du bruit. D'autant que Lefevere retient "une leçon" de tout ça : "ne plus conclure de contrats dans l'euphorie". "Ce qui est peut-être arrivé trop souvent avec les coureurs cités", ajoute l'intéressé, qui assure qu'en conséquence, il "ne parlera de contrats à personne avant Paris-Roubaix". Le message est passé et Alaphilippe prévenu. Au même titre que le puncheur que Jean-René Bernaudeau rêverait d'attirer sous les couleurs de l'équipe TotalEnergies sait qu'il sera attendu au tournant lors de ses prochaines sorties. Au risque de prendre de nouveau la tempête de son directeur sportif.