Milan-Sanremo : Van der Poel satisfait de remporter une course loin d'être évidente

Milan-Sanremo : Van der Poel satisfait de remporter une course loin d'être évidente©Panoramic, Media365

Mathieu Warnier, Media365, publié le samedi 18 mars 2023 à 21h20

Ayant su répondre à l'accélération de Tadej Pogacar, Mathieu van der Poel est allé chercher la victoire lors de Milan-Sanremo, une course qu'il ne porte pas forcément dans son cœur et pour laquelle il a limité la prise de risques dans le final.

Mathieu van der Poel a saisi sa chance. Alors que l'équipe UAE Team Emirates a dynamité l'édition 2023 de Milan-Sanremo sur les pentes du Poggio pour lancer Tadej Pogacar, le leader de la formation Alpecin-Deceuninck a su répliquer au Slovène et s'est envolé vers un succès en solitaire. A l'issue de la course, le Néerlandais a confié face à la presse qu'il avait « vraiment de bonnes jambes » et avoir eu de bonnes sensations dès l'ascension de l'avant-dernière difficulté du parcours, la Cipressa, « qui a été plus facile que prévu grâce au vent », a-t-il ajouté. « Quand Tadej Pogacar a attaqué dans le Poggio, j'étais bien. Ces dernières années, j'avais été trop défensif dans cette dernière ascension, a confié Mathieu van der Poel dans des propos recueillis par l'AFP. Avec l'expérience, je savais qu'il fallait que je prenne le risque d'y aller. Aujourd'hui, j'ai pris mon destin en mains. » Troisième l'an passé, le coureur de l'équipe Alpecin-Deceuninck avait confié ne pas apprécier la « Primavera ». Après ce succès, il a précisé sa pensée. « J'ai aimé les 100 derniers kilomètres. Le problème c'est les 200 kilomètres avant, a confié Mathieu van der Poel. C'est une course facile à finir mais très difficile à remporter. Il n'y a qu'à regarder le Top 5 aujourd'hui. Beaucoup de profils différents peuvent s'imposer ici. »


Van der Poel : « J'ai fait la descente à 80% »

S'il a attaqué dans la montée du Poggio, sa descente n'avait rien d'évident. Alors que Matej Mohoric avait pris tous les risques l'an passé pour s'assurer de la victoire, Mathieu van der Poel a confié n'avoir pas tout donné dans la pente. « J'ai fait la descente à 80%, je ne voulais pas prendre trop de risques. Si j'avais chuté, je ne me le serais pas pardonné, a confié face à la presse le Néerlandais. Je n'entendais rien dans l'oreillette, je ne connaissais pas les écarts, et c'était tant mieux. J'ai fait ma descente à mon rythme et une fois en bas, j'ai tout donné jusqu'à l'arrivée. » Un succès dans le premier Monument de la saison qui fait écho à celle de son grand-père Raymond Poulidor en 1961 et qui remplit de fierté le leader de l'équipe Alpecin-Deceuninck. « J'ai entendu que Milan-Sanremo avait été le seul Monument qu'il ait gagné, a confié Mathieu van der Poel à ce sujet. C'est sympa de gagner le même. Cette course n'offre pas beaucoup d'occasions. De grands champions n'ont jamais gagné ici. Je suis fier de l'avoir fait. » Peu en vue lors de Tirreno-Adriatico, le Néerlandais a assuré qu'il ne s'était pas caché à cette occasion. « Je suis quelqu'un qui a besoin de souffrir d'abord, a-t-il expliqué. Tirreno a été une préparation parfaite pour Sanremo. Et ici j'étais à mon meilleur niveau. »

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