Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le samedi 07 septembre 2024 à 19h54
Triple champion paralympique cet été, Mathieu Bosredon se félicitait d'avoir signé une course idéale avec ses compères Florian Jouanny et Joseph Fritsch pour rafler l'or en relais par équipes dans la catégorie H1-5.
Et de 18 ! L'équipe de France a raflé une 18eme médaille d'or ce samedi aux Jeux Paralympiques de Paris 2024 grâce, encore, au cyclisme qui, décidément, brille de mille feux ces derniers jours. Médaillés d'argent à Tokyo il y a trois ans, les Bleus ont fait mieux cette fois en franchissant cette marche si ténue mais fondamentale qui les propulse champions paralympiques en relais mixte pour l'éternité. Sans trembler, Mathieu Bosredon, Florian Jouanny et Joseph Fritsch ont régné sur le parcours de Clichy-sous-Bois et décroché l'or devant l'Italie et les Etats-Unis. C'est la 7eme breloque dorée sur route et la 10eme au total pour le cyclisme sur ces Jeux Paralympiques à la maison.
Bosredon : « Ces trois médailles d'or, c'était l'objectif, mais ce n'était pas gagné »
Déjà titré en contre-la-montre et sur la course individuelle dans la catégorie H3, Bosredon, assuré d'être le Français le plus titré lors de cette édition 2024 avec cette 3eme médaille d'or, était forcément aux anges. « Ces trois médailles d'or, c'était l'objectif, mais ce n'était pas gagné. Encore aujourd'hui, c'était la course parfaite. C'est une course à trois, avec chacun ses qualités. On met un ordre le plus performant possible. Joseph (Fritsch), très gros finisseur, Florian (Jouanny), c'est la clé de voûte de notre relais, parce que dans sa catégorie, il est capable d'aller très vite sur des distances assez courtes. Et moi, je suis un gars qui a un bon tempo, une bonne "roule". On doit être envié quelque part », a confié le triple champion paralympique.
Jouanny : « J'avais peut-être encore plus la rage sur la course en ligne »
Jouanny achève lui aussi la compétition avec 3 médailles, mais deux d'or avec celle de la course individuelle et une de bronze lors du chrono. « Je retiens une ambiance de folie, il y avait la famille, un public qui nous soutenait. Mais je retiens aussi toutes les années avant où c'était moins évident et où il fallait garder la motivation intacte. C'est important d'avoir un entourage soudé qui vous soutient. Après la déception du chrono (3eme), il n'y avait pas le choix, il fallait se remobiliser. J'avais peut-être encore plus la rage sur la course en ligne, malgré une météo compliquée », a souligné le Français de 32 ans, qui était également présent dans le relais médaillé d'argent aux derniers Paralympiques de Tokyo.