Ineos Grenadiers : Sivakov explique son choix de devenir Français

Guillaume MARION, Media365 : publié le samedi 05 mars 2022 à 19h10

Alors que Pavel Sivakov vient d'obtenir la nationalité française, le coureur de la formation Ineos Grenadiers a expliqué que ce choix n'était pas lié à l'invasion russe en Ukraine.

Partagé entre la France et la Russie, Pavel Sivakov a finalement tranché définitivement. En effet, Ineos Grenadiers a récemment annoncé dans un communiqué que son coureur avait changé de nationalité et était dorénavant considéré comme Français. Pour rappel, né en Italie de parents russes en juillet 1997, l'intéressé est arrivé en France peu après, quand son père Alexei a signé chez Big Mat-Auber 93, et il parle donc parfaitement la langue. « Le Tour 2020 a été le déclic. C'est là que je me suis dit que j'étais peut-être plus français que russe. (...) C'est le résultat d'un long processus. Ça tombe là, mais ce n'est que le hasard », a notamment confié celui qui a participé dernièrement aux Jeux Olympiques 2020 à Tokyo sous bannière neutre avec le Comité olympique russe. Sivakov a également expliqué avoir été touché de rouler sur « les routes de son enfance » sur la Grande Boucle.

« C'était tellement plus logique pour moi »

« Je ne vous cache pas que j'ai un peu peur de la réaction des Russes, qu'ils voient ça comme une trahison. Mais la plupart d'entre eux ne savent même pas que je n'ai jamais vécu en Russie même si je l'ai représentée dès le début de ma carrière. J'ai dû attendre mes 18 ans pour avoir la nationalité française car c'est le pays où j'ai toujours vécu. C'était tellement plus logique pour moi. (...) Mon nom et mon prénom ne me feront jamais oublier mes origines russes. Mais j'ai grandi en France, pas en Russie, a par la suite déclaré Sivakov, lors d'une interview à L'Equipe. Je n'ai pas l'impression de tourner le dos au pays de mes parents, c'est juste que mon histoire personnelle est en France. C'était une décision compliquée mais peut-être que les événements actuels facilitent ou justifient mon choix car au fond de moi-même, je me sens plus européen que russe. Surtout aujourd'hui. »

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