Amstel Gold Race : Cosnefroy tacle les commissaires

Aurélien CANOT, Media365, publié le lundi 11 avril 2022 à 22h19

Battu dimanche à la photo-finish par Michal Kwiatkowski sur l'Amstel Gold Race, Benoît Cosnefroy, déclaré vainqueur dans un premier temps, avait uniquement fait part de sa frustration à chaud. Lundi, avec une journée de recul, le Français ne s'est pas montré tendre envers les commissaires.

A chaud, Benoît Cosnefroy, pourtant uniquement privé à la photo-finish de la victoire dimanche sur l'Amstel Gold Race, ne s'était pas vraiment lâché. Vingt-quatre heures plus tard, il n'en a pas été de même. Invité lundi soir de Grand Plateau, le podcast vélo de nos confrères de RMC Sport, le coureur français de l'équipe AG2R-Citroën, annoncé vainqueur dans un premier temps par les commissaires, ne s'est pas montré tendre cette fois envers ces derniers au moment de revenir sur cette victoire (qui aurait été assurément la plus belle de sa carrière) qui lui a échappé pour un boyau. Le Normand ne cache d'ailleurs pas qu'il considère cette erreur comme de l'incompétence venant de spécialistes appelés à trancher et qui se doivent précisément de faire preuve de professionnalisme, et non d'amateurisme. "J'en veux aux commissaires d'avoir pris une décision aussi vite. Avec les moyens qu'il y a maintenant, les photos-finish qui sont très claires... Faire une erreur comme ça en 2022, je ne sais pas comment c'est possible. Ils sont plus aiguisés pour mettre des amendes que pour délivrer un résultat de course", peste le malheureux dans un constat qui tranche avec la frustration qui habitait principalement Cosnefroy dimanche après l'arrivée.

Cosnefroy : "Si je commence à pleurer..."

"Sincèrement, en passant la ligne, je ne sais pas du tout si j'ai gagné. J'ai juste le sentiment que je n'ai pas gagné largement, alors que je pensais physiquement pouvoir le faire pour que ça ne se joue pas à la photo-finish", avait ainsi analysé le deuxième de la course, qui avoue avoir eu beaucoup de mal à trouver le sommeil dimanche soir, mais sans garder cette énorme déception en travers de la gorge malgré tout. "Si je commence à pleurer en faisant podium à l'Amstel, il faut peut-être que j'arrête le vélo. C'est quand même un moment de joie, un podium sur une très grande classique. Il y a tellement peu de moments de joie dans une carrière ou dans une saison qu'il faut les prendre." Benoît Cosnefroy aura la possibilité d'en prendre (et du même coup sa revanche) lors des deux prochains rendez-vous, et non des moindres :  La Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège, programmés la semaine prochaine.

Vos réactions doivent respecter nos CGU.