Jeep Elite : Parker appelle à l'aide

Aurélie SACCHELLI, Media365, publié le samedi 07 novembre 2020 à 09h06

Dans une interview à L'Equipe, le président de l'ASVEL Tony Parker lance un appel à l'aide au gouvernement, car il estime que le basket français ne pourra pas tenir plus d'un mois à huis clos.

Une fois n'est pas coutume, c'est un Tony Parker inquiet qui a pris la parole dans les colonnes de L'Equipe ce samedi. Le président de l'ASVEL, qui fait partie des trois clubs (avec Monaco et Boulogne-Levallois) qui ont accepté de jouer à huis clos pendant le mois de novembre, a peur pour la suite. Le légendaire basketteur appelle le gouvernement à l'aide, sous peine de voir le basket français mourir. « La santé de tous est la priorité, il n'y a même pas à débattre là-dessus. Mais, si l'on veut survivre, j'espère que le gouvernement va faire les choses nécessaires, comme il l'a fait lors du premier confinement, pour nous aider à nous en sortir. On a voulu montrer le bon exemple, rester soudés, en disant : "OK, on joue pendant un mois, même à huis clos." Il faut que l'on joue, ce serait très dangereux de s'arrêter encore, ne serait-ce que pour les athlètes en préparation pour les JO. Mais si ça dure plus longtemps, on va mourir ! Les clubs vont mourir. On ne peut pas jouer à huis clos toute une saison, c'est impossible. Il faut que le gouvernement nous aide. Ce serait bien qu'il retire les charges patronales, au moins sur la durée du confinement. J'ai peur pour le basket », confie l'ancien meneur.

Parker : « Si on n'a pas d'aides, on va être obligés de mettre la clé sous la porte »

Alors que les pertes pour la Jeep Elite et la Pro B ont été estimées à 23 millions d'euros, Tony Parker se dit prêt à discuter avec Jean-Pierre Siutat, le président de la Fédération française de basket, et Roxana Maracineanu, la ministre des Sports. « Il faut qu'on essaie de fédérer tout le monde pour tenter de trouver une solution et sauver le basket français, poursuit « TP ». Jouer à huis clos, on peut le faire, mais un certain temps seulement. Si ça dure plus d'un mois, c'est la mort du basket. C'est pour cela que je suis clairement inquiet et que j'ai peur. Si on n'a pas d'aides, on va être obligés de mettre la clé sous la porte », conclut l'ancien meneur, qui n'exclut pas l'idée que la saison de Jeep Elite se tienne dans une bulle, à Monaco, Lyon ou Paris (où les capacités hôtelières sont les plus importantes), comme l'a fait la NBA avec succès à Orlando.

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