Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 26 octobre 2022 à 13h41
Brittney Griner, qui a manqué le dernier titre mondial des Américaines il y a quelques semaines, restera en prison en Russie, jusqu'à temps que le dossier trouve un dénouement probablement au plus haut niveau de l'Etat.
Brittney Griner, sans trop de surprise, n'a bénéficié d'aucune clémence de la part des autorités russes. La joueuse américaine, star de WNBA, évoluait à Ekaterinbourg durant la trêve, comme toujours puisqu'elle est quadruple championne d'Europe avec ce club (2016, 2018, 2019, 2021), où elle alterne avec son équipe américaine de Phoenix. Elle avait été emprisonnée une semaine avant le début de la guerre en Ukraine (le 17 février, puis le conflit a débuté officiellement le 24), après avoir été interpellée en possession d'une vapoteuse au cannabis - ce qui est interdit en Russie, mais pas aux Etats-Unis où elle indique s'en servir en guise d'antidouleur.
"Le président Biden a été très clair, elle doit être libérée"
Condamnée à neuf ans de prison au mois d'août, elle a vu mardi son appel rejeté dans cette affaire devenue évidemment très politique, dans le contexte des tensions diplomatiques entre les Etats-Unis et la Russie au sujet de la situation en Ukraine. Tout juste ses journées pleines d'incarcération vont-elles être converties en jours et demi... Selon les Américains, "cette procédure est bidon". "Le président Joe Biden a été très clair, elle doit être libérée immédiatement, rappelle le conseiller Jake Sullivan. Elle est emprisonnée à tort et dans des circonstances inacceptables."
Depuis le verdict de son procès, l'idée d'un échange de prisonniers entre les deux pays est souvent évoqué. Contre la joueuse, les Russes aimeraient ainsi récupérer le trafiquant d'armes Viktor Bout, incarcéré outre-Atlantique depuis 2008. Les Etats-Unis assurent avoir déjà proposé des offres conséquentes, mais le statu quo demeure donc pour le moment. A 31 ans, Brittney Griner est depuis 2014 une des plus grandes joueuses de la planète, double médaillée d'or olympique (en 2016 et 2021), double championne du monde (2014 et 2018) et une des rares à être en capacité de dunker.