Mathieu WARNIER, Media365, publié le dimanche 09 octobre 2022 à 22h10
Le Grand Prix du Japon a été marqué par l'incident impliquant Pierre Gasly, qui n'est passé loin de heurter un engin venu évacuer la Ferrari de Carlos Sainz Jr. Philippe Bianchi a vivement critiqué la gestion de la situation par la FIA et le circuit de Suzuka huit ans après l'accident qui a été fatal pour son fils.
Philippe Bianchi avait un message à faire passer. Huit ans après l'accident qui s'est avéré fatal pour son fils sur le circuit de Suzuka, l'histoire aurait pu bégayer ce dimanche. Alors que Carlos Sainz Jr a été victime d'un accident, Pierre Gasly est passé près d'un engin venu évacuer la Ferrari du pilote espagnol. Le père de Jules Bianchi ne le cache pas, il n'a pas pu regarder le Grand Prix du Japon. « Je n'ai pas regardé ce Grand Prix, a-t-il confié dans un entretien accordé à RMC. Je regarde normalement car je suis très proche de Charles Leclerc et de Pierre Gasly aussi, mais quand c'est celui du Japon, je ne peux pas regarder. » Ayant pris connaissance de l'incident via les réseaux sociaux, Philippe Bianchi assure avoir « beaucoup, beaucoup de colère », pointant le fait qu'il est « incohérent » d'envoyer un engin évacuer une voiture accidentée très rapidement après un tel incident. Dans les heures qui ont suivi la course, Pierre Gasly a reçu une pénalité de 20 secondes en conséquence de cet incident.
P.Bianchi : « Où est le respect pour Jules ? »
En effet, le pilote AlphaTauri a été sanctionné pour être allé trop rapidement dans un contexte de neutralisation de la course. « On dit à Pierre qu'il allait trop vite, c'est rigolo, c'est ce qu'on avait dit de Jules aussi, s'est remémoré Philippe Bianchi. Mais ils conduisent une Formule 1, une voiture avec un appui aérodynamique important : plus vous roulez vite, plus vous êtes plaqué au sol. Les pilotes ne peuvent pas ralentir beaucoup sous la pluie, puisque plus vous allez ralentir, plus la voiture va perdre en adhérence. » Ne mâchant pas ses mots, le père de Jules Bianchi a affirmé que « c'est débile de pénaliser Pierre pour ça ». Mais manquer de peu de revivre une telle situation révulse Philippe Bianchi. « Je me dis : mais où est le respect pour Jules, pour notre famille, ses supporters et les autres pilotes de F1 ? Ce n'est pas de la chair à canon, a-t-il affirmé. Rien ne justifie ça. Il y a quelqu'un qui donne un ordre à un moment donné... » Il affirme vouloir prendre contact à la FIA pour que cela ne se reproduise plus. « Si Jules est parti, il faut au moins que ça serve à cela », a-t-il ajouté. Il reste à voir si la FIA et le circuit de Suzuka vont vraiment réagir.