F1 : Le groupe Red Bull prêt à se séparer de l'écurie AlphaTauri ?

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Mathieu Warnier, Media365, publié le lundi 27 février 2023 à 22h50

En pleine réflexion concernant l'avenir de l'écurie AlphaTauri, les actionnaires du groupe Red Bull pourraient décider de l'installer au Royaume-Uni mais l'éventualité d'une vente n'est pas écartée.

Le groupe Red Bull s'interroge sur la forme de son engagement en F1. Après avoir acheté à Ford son écurie Jaguar pour lui donner son nom en 2005, la firme autrichienne a ensuite investi dans l'écurie qui s'appelait alors Minardi. Immédiatement rebaptisée Toro Rosso, cette formation a conservé depuis sa base à Faenza mais a longtemps été comme un incubateur pour les pilotes formés dans sa filière. Sebastian Vettel, Max Verstappen, Carlos Sainz Jr ou plus récemment Pierre Gasly ont été mis sous la férule de Franz Tost, tout comme Sébastien Bourdais ou encore Jean-Eric Vergne. Mais, selon les informations du magazine allemand Auto Motor und Sport, le groupe Red Bull souhaiterait réduire la voilure concernant l'écurie désormais connue sous le nom AlphaTauri. L'idée serait de faire déménager l'écurie au Royaume-Uni, comme l'essentiel des équipes engagées en Formule 1. Toutefois, si cela ne pouvait pas se faire, le groupe autrichien serait prêt à se séparer de son écurie secondaire.

Marko n'écarte pas une vente

S'il n'a pas souhaité commenter ces rumeurs au micro de Sky Deutschland, le conseiller de Red Bull Helmut Marko a admis qu'il est « compréhensible qu'AlphaTauri ne puisse pas être satisfait de ce qui a été accompli l'an dernier avec la neuvième place au championnat constructeurs ». Ce dernier a toutefois assuré qu'une « telle décision appartient entièrement aux actionnaires », autrement dit aux patrons du groupe Red Bull. Néanmoins, l'ancien pilote autrichien ne cache pas une réflexion autour de « la manière d'augmenter l'efficacité » et de mieux faire fonctionner les synergies entre les deux écuries. « Le résultat d'ensemble n'est pas satisfaisant, ajoute-t-il. Nos actionnaires, qui sont de bons hommes d'affaires, prendront la bonne décision. » Et si vente il devait y avoir, sans doute que les candidats seraient nombreux à commencer par... la famille Andretti. Alors que Michael Andretti a noué un partenariat avec Cadillac pour répondre à l'appel à candidatures de la FIA, le rachat d'une structure en place pourrait être la solution la plus simple et la moins coûteuse.

Andretti à l'affût ?

En effet, alors que la F1 impose à l'heure actuelle le paiement d'une « prime de dilution » fixée à 200 millions de dollars (189 millions d'euros), la donne pourrait changer à l'avenir. Selon un directeur d'écurie cité par le magazine britannique Autosport, cette prime pourrait voir son montant atteindre voire même dépasser les 600 millions de dollars (565 millions d'euros) avec pour seul objectif de décourager tout nouvel arrivant potentiel. En effet, mis à part Alpine et McLaren, le paddock de la F1 ne souhaite pas que le gâteau soit prochainement divisé en onze ou douze parts au lieu de dix. Le tout sur fond de dissensions entre les dirigeants de la F1 et le président de la FIA Mohammed Ben Sulayem, qui a récemment indiqué se mettre en retrait de la gestion au quotidien du dossier F1 au bénéfice de Nikolas Tombazis, responsable du département monoplaces au sein de la fédération.

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