Paul Rouget, Media365 : publié le samedi 10 février 2024 à 10h46
Sortie en quarts de finale de l'Open d'Abu Dhabi, la Tunisienne Ons Jabeur, qui traverse une période difficile, a fondu en larmes en plein match.
La « ministre du bonheur » a perdu son sourire. Surnommée ainsi en Tunisie, Ons Jabeur n'a pu retenir ses larmes vendredi à Abu Dhabi, lors de sa défaite en quarts de finale face à la Brésilienne Beatriz Haddad Maia (6-3, 6-4). Inconsolable, la sixième joueuse mondiale vit une période décidément difficile, elle qui a été balayée dès le deuxième tour de l'Open d'Australie par la jeune Mirra Andreeva (16 ans) après une année 2023 marquée par des blessures et par une troisième finale de Grand Chelem perdue, la deuxième d'affilée à Wimbledon.
Une "crise de panique"
Battue à Londres par Marketa Vondrousova, la Tunisienne avait eu énormément de mal à digérer ce nouvel échec sur la dernière marche d'un Majeur, alors qu'elle aurait pu devenir la première joueuse africaine à s'y imposer. Notamment car elle comptait mettre sa carrière entre parenthèses pour avoir en enfant en cas de sacre. C'est ce qu'elle a confié dans le documentaire This is Me, qui lui a été consacré le mois dernier. Un documentaire lors duquel elle révèle notamment avoir fait une "crise de panique" avant sa deuxième finale à Wimbledon.
"Je ne suis qu'un être humain"
"Les gens pensent que j'ai cette pression parce que je veux le faire pour les autres, ce qui n'est pas vrai. Il se passait quelque chose de personnel là-bas. Si je gagnais, je pouvais avoir un bébé tout de suite. Et ce rêve s'est évanoui. J'étais hanté par la peur. Après tout, je ne suis qu'un être humain, que puis-je faire de plus ?, avouait-elle ainsi. Ce fut la perte la plus difficile de ma carrière car émotionnellement, cela m'a détruit. Non seulement gagner Wimbledon, mais l'idée d'avoir un bébé a disparu avec le trophée de Wimbledon. Donc je pense que c'est ce qui nous a tués, Karim (son mari, ndlr) et moi, nous pleurions comme des bébés."