Paul Rouget, Media365 : publié le mercredi 24 mai 2023 à 10h52
A 17 ans, Gabriel Debru, vainqueur du tournoi juniors de Roland-Garros l'an dernier mais qui était cette fois diminué, n'aura pas réussi à franchir pour la deuxième année consécutive le premier tour des qualifications du grand tableau.
Comme l'an dernier, le vainqueur français de Roland-Garros juniors a chuté dès le premier tour des qualifications du grand tableau, pour son retour Porte d'Auteuil. Alors que Luca Van Assche, lauréat en 2021, avait été sorti d'entrée par Juan Manuel Cerundolo en qualifs l'année dernière (6-3, 6-3), Gabriel Debru a subi le même sort mardi. Tenant du titre chez les juniors, celui qui avait dominé le Belge Gilles-Arnaud Bailly en finale l'an passé (7-6[5], 6-3) a chuté face au Dominicain Nick Hardt chez les « grands ». Après un début de match raté, l'Isérois, titulaire d'une wild-card, a complètement renversé la vapeur, égalisant à une manche partout avant de réaliser le break d'entrée de troisième set. Mais, victime de crampes à la cuisse, il s'est ensuite écroulé, s'inclinant finalement en un peu plus de 2h face au 218e joueur mondial (6-2, 1-6, 6-3).
Une véritable déception pour le géant (1,95m), qui avait réussi à franchir le premier tour des qualifications l'an dernier au détriment de son grand ami Arthur Fils, contraint à l'abandon en raison de crampes, devenant du même coup, à 16 ans et 5 mois, le plus jeune joueur à franchir un premier tour de qualifications en Grand Chelem depuis Bernard Tomic à l'Open d'Australie 2008. Debru (502e mondial) compte aujourd'hui deux qualifications en quarts de finale sur le circuit Challenger, à Oeiras en tout début d'année, puis à Cherbourg en février, et performe surtout en Futures. Et il confirme que l'écart reste important entre les juniors et les professionnels "Dans les tournois juniors, l'adversaire peut donner beaucoup plus de points en tentant des coups trop compliqués dans des moments cruciaux, alors que les pros gardent la tête froide et sont prêts à jouer 40 coups pour gagner le point s'il le faut. Et un match est beaucoup plus long à jouer chez les pros que chez les juniors, non pas par la durée, mais par la faculté mentale, parce qu'il faut beaucoup plus de concentration, et ne jamais la relâcher", avait-il ainsi confié à France Info.