Mathieu Warnier, Media365 : publié le samedi 25 mai 2024 à 22h00
Alors qu'il a jeté le doute sur ses intentions, Rafael Nadal se rapproche de la fin de sa belle histoire avec Roland-Garros. Cette dernière a débuté en 2005 alors que le Majorquin avait à peine 19 ans et participait au tournoi pour la toute première fois.
Toutes les histoires, même les plus belles, ont une fin. Pour Rafael Nadal, c'est un livre qui s'est écrit tout au long de la moitié de sa vie sur la terre battue de Roland-Garros qui se rapproche de son tout dernier chapitre. Face à la presse ce samedi, le « Taureau de Manacor » a confié que sa participation à l'édition 2024 des Internationaux de France a « de grandes chances » qu'elle soit sa dernière même s'il a également glissé qu'il n'était pas certain à 100% de tirer sa révérence cette année. Un tournoi qui aura vu grandir un joueur qui y a fait ses débuts le 23 mai 2005, à quasiment 19 ans, sur un Court n°1 qui n'existe plus et qu'il n'a plus connu ensuite. Malgré son jeune âge, le Majorquin a débarqué dans la capitale avec le statut d'épouvantail né de ses succès précédents, notamment à Monte-Carlo puis Rome, qui lui avait permis d'être alors tête de série numéro 4.
Nadal a très vite convaincu
Lars Burgsmüller restera comme la première victime de Rafael Nadal sur l'ocre parisien. Mais le perfectionniste s'est alors fait jour, lui qui a mis en avant « tant d'approximations et d'hésitations » dans son jeu, au point de renoncer au statut de favori. Certains observateurs, tel Mats Wilander, étaient déjà convaincu d'avoir un joueur exceptionnel face à eux. « J'en avais vu assez de lui pour être convaincu que c'était quelque chose de totalement inédit, a confié le consultant pour la chaîne Eurosport. Ce style de jeu, cette façon de frapper la balle, c'était du jamais vu sur terre battue. » De cette première participation à Roland-Garros, on retiendra que seuls Sébastien Grosjean en huitièmes de finale, son plus grand rival mais également ami Roger Federer en demi-finales puis Mariano Puerta en finale auront su lui prendre un set mais jamais plus. Une détermination sur le terrain qui tranchait avec le gamin « très timide » décrit par Alex Corretja.
Un sacre qui en a appelé treize autres
« Quand vous lui parliez, c'est tout juste s'il vous regardait dans les yeux, il baissait la tête », a déclaré l'ancien numéro 2 mondial dans des propos recueillis par Eurosport. A l'issue d'une quinzaine quasiment parfaite, Rafael Nadal a reçu pour la première fois la Coupe des Mousquetaires des mains de Zinédine Zidane, alors encore joueur du Real Madrid, club dont le « Taureau de Manacor » est supporter. Un trophée que le Majorquin a quasiment fait sien, remportant les treize autres finales disputées à Roland-Garros. En effet, une réplique lui a été remise lors de sa sixième victoire en 2017. Un stade dans lequel il n'a connu la défaite qu'à trois reprises, en 2009 contre Robin Söderling puis en 2015 et 2021 contre Novak Djokovic. Cette histoire touche à sa fin mais il faudra compter sur Rafael Nadal pour repousser l'échéance autant que possible, lui qui a rendez-vous ce lundi avec Alexander Zverev pour entamer ce qui pourrait être sa « dernière danse ».