Quentin Lecointe, Media365, publié le samedi 03 juin 2023 à 09h00
Jugées de mauvaise qualité par de nombreux joueurs depuis le début du tournoi, les balles utilisées lors de ce Roland-Garros 2023 sont loin de faire l'unanimité.
Sujet clivant qui revient régulièrement sur la table tout au long de la saison, les balles utilisées cette année à Roland-Garros n'échappent pas à la polémique. Depuis le début du tournoi, nombreux sont en effet les joueurs qui trouvent à redire sur les balles proposées lors de cette édition 2023. Poids, usure, vitesse, chacun y va de son reproche. Avant même le début du tournoi, Daniil Medvedev avait été le premier à pointer ce problème : « Tout le monde semble d'accord sur le fait que cette année, la surface est plus lente, les balles s'alourdissent et c'est très dur pour l'épaule et le coude notamment. »
« C'est l'un des plus gros tournois du monde et on se retrouve à jouer avec des balles ridicules »
Avec son franc-parler habituel, Benoit Paire a également livré son sentiment sur ces fameuses balles après sa défaite au premier tour face à Cameron Norrie : « C'est ridicule ! On joue avec des balles qui grossissent au bout de deux secondes. Les balles neuves, elles durent pendant même pas un jeu. Les balles du tournoi sont vraiment nulles. Je dis simplement que si on veut avoir du beau spectacle, ce n'est pas avec ces balles-là qu'il faut jouer au tennis. Là, ce sont des balles où on ne peut pas attaquer, on ne peut pas avancer. C'est vraiment un autre style de tennis, qui est différent. Ça se joue sur le physique, sur qui va tenir la balle le plus longtemps dans le court. C'est vraiment très dur de faire la différence avec ces balles. C'est Roland-Garros, c'est l'un des plus gros tournois du monde et on se retrouve à jouer avec des balles ridicules. »
Certains joueurs avantagés par rapport à d'autres ?
Holger Rune se montre de son côté plus partagé sur la question : « Les balles sont très, très lentes, elles donnent l'impression d'être plus grosses et plus cotonneuses, ça rend les coups plus lents, ce ne sont pas mes balles favorites, pas celles que je préfère, mais j'aime bien. Je ne vais pas me plaindre des balles, mais elles sont plus lourdes que l'année dernière. » Le rapport que chaque joueur entretient avec les balles pourrait aussi avoir un lien avec la technique de chacun. C'est en tout cas la piste évoquée par Medvedev : « Les joueurs qui ont un jeu de poignet comme mon adversaire (Thiago Seyboth Wild), comme Carlos Alcaraz, ou Stefanos Tsitispas un petit peu, ont de gros avantages par rapport à ces balles, parce qu'ils peuvent créer beaucoup de puissance, ce que je n'ai pas. » Ce débat incessant ne risque pas de disparaitre de si tôt à partir du moment où chaque tournoi a la liberté d'utiliser les balles de son choix.