Paul Rouget, Media365 : publié le jeudi 01 juin 2023 à 10h57
S'il a été recadré par Amélie Oudéa-Castéra après son message politique et polémique sur le Kosovo, Novak Djokovic a refusé de répondre à la ministre des Sports, mais le Serbe a maintenu ses propos : "C'est ce que je pense."
Après un premier set un peu laborieux, Novak Djokovic a accéléré pour s'imposer en trois manches mercredi soir contre Marton Fucsovics au deuxième tour de Roland-Garros (7-6[2], 6-0, 6-3 en 2h44). En conférence de presse à l'issue de la rencontre, le numéro 3 mondial a de nouveau été interrogé sur le message politique et polémique qu'il avait laissé, en cyrillique, sur l'objectif de la caméra après son succès face à Aleksandar Kovacevic au premier tour. "Le Kosovo est le cœur de la Serbie. Stop à la violence", avait-il écrit, avant de se justifier.
"Pas de commentaire" pour Oudéa-Castéra
Et s'il ne sera pas sanctionné, la Fédération internationale assurant que les déclarations politiques des joueurs n'étaient pas proscrites, Amélie Oudéa-Castéra a elle estimé que ce n'était "pas approprié". "Il ne faut pas que cela recommence", a déclaré la ministre des Sports sur France 2, qualifiant le message du Serbe de "militant" et "très politique". "Pas de commentaire" a répondu Djokovic quand il lui a été demandé ce qu'il pensait de la sortie de l'ancienne tenniswoman, après avoir maintenu ses propos. "Je pourrais le répéter, mais je ne le ferai pas. Beaucoup de gens ne sont pas d'accord, mais moi, c'est ce que je pense", a-t-il martelé.
La situation est explosive au Kosovo, un pays qui a proclamé son indépendance en 2008, ce que conteste toujours la Serbie. Une trentaine de soldats de la Force pour le Kosovo (Kfor), une force multinationale de l'Otan, ont été blessés lundi suite à des heurts avec des manifestants serbes du Kosovo, qui exigent le départ des maires albanais. Lors de l'indépendance du Kosovo en 2008, Djokovic avait déjà réagi, qualifiant cette décision d'une des "plus difficiles dans l'histoire" de la Serbie. "Nous sommes prêts à défendre ce qui nous appartient", avait-il également déclaré.