Nicolas Kohlhuber, Media365 : publié le samedi 26 septembre 2020 à 15h59
Si Roland-Garros débute officiellement ce dimanche, cela fait déjà plusieurs jours que des matchs officiels ont lieu à la Porte d'Auteuil. Ils ont permis à une vingtaine de joueurs de se qualifier pour les deux tableaux principaux. Un parcours particulier.
A partir de ce dimanche, 28 joueurs vont commencer Roland-Garros en ayant déjà joué plusieurs matchs à la Porte d'Auteuil cette saison. Ces heureux élus, dont le Français Benjamin Bonzi, ont réussi à s'extirper des tableaux de qualifications pour intégrer le tableau principal du grand chelem parisien. Pas une mince affaire. Quand les meilleurs joueurs s'entraînaient sur les courts principaux, ces athlètes classés au-delà de la 105eme place mondiale bataillaient sur les courts annexes avec l'espoir d'aller loin dans une quinzaine parisienne qui peut durer trois semaines pour eux. Un tournoi dans le tournoi où les matchs sont joués au meilleur des trois sets et après trois tours, les vainqueurs multiples (12 chez les femmes, 16 chez les hommes).
En 1997, un qualifié a participé aux demi-finales
C'est dans l'anonymat de ces qualifications que les belles histoires commencent à s'écrire. Cette année par exemple, Mayar Sherif, la 172eme du classement WTA, y a obtenu le droit de devenir la première joueuse égyptienne à participer au tableau principal d'un tournoi du Grand Chelem. C'est aussi le point de départ de parcours qui peuvent se transformer en épopée. En 1997, le Belge Filip Dewulf avait atteint le dernier carré après être sorti des qualifications. Un record dans l'histoire de Roland-Garros. Si un tel parcours reste une rareté, il n'est pas rare de voir ces outsiders passer au moins un tour. L'an passé, cinq hommes et quatre femmes y étaient arrivés. Une bonne nouvelle pour les prétendants du cru 2020. Problème, souvent leur statut non-protégé leur offre des duels compliqués pour commencer. Cette année, Marco Cecchinato va jouer au premier tour contre Alex De Minaur ou Mayar Sherif face à Karolina Pliskova. Pas une mince affaire. Mais pour eux, jouer de tels matchs est déjà une récompense après un séjour de plusieurs jours dans la capitale française.