Le coach de Monfils préoccupé

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Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le jeudi 27 mai 2021 à 23h09

Avant le début de Roland-Garros, l'entraîneur de Gaël Monfils se montre préoccupé par l'état du Français qui arrive en manque de victoires.

Gaël Monfils s'apprête à disputer son 15eme Roland-Garros. Le Français va le faire sans grande référence. De retour sur le circuit pour jouer sur terre battue à Rome pour la première fois depuis sa sortie dès le premier tour à l'Open d'Australie, « La Monf » a pris la porte d'entrée face à Lorenzo Sonego en Italie avant de passer un petit tour à Lyon, éliminé par Yoshihito Nishioka. Puis, tête de série numéro 2 et exempté du premier tour à Belgrade, le joueur tricolore s'est fait éliminer mercredi au bout de la nuit par l'Espagnol Roberto Carballes Baena (6-1, 3-6, 7-6) en huitièmes de finale.

Bresnik : « Gaël était énervé »

Monfils est sorti de ce match très énervé. « Gaël a démarré de façon catastrophique, explique dans L'Equipe Günter Bresnik, l'entraîneur du Français. Après, j'ai aimé la manière qu'il a eue de pousser son adversaire dans de longs rallyes. Il a bien joué dans le deuxième set, c'est ce que j'appelle être agressif, et jusqu'à 2-0 dans le troisième set. C'est là le moment crucial de la rencontre quand il peut mener 3-0, pas le tie-break final. Mais il se fait débreaker à 3-3 sur un très mauvais jeu, avant de très bien servir à 3-4, 4-5, 5-6. Après, à 4-1 dans le tie-break, il y a une amortie stupide, une double-faute et tac tac tac c'est fini... Gaël était énervé car ce n'est pas la première fois qu'il perd en trois sets contre des adversaires éreintés physiquement. »

« Peut-être qu'il réfléchit trop »

« Il n'a pas su ''finir'' ce match. Sinon, je suis satisfait : bons services, bonne bagarre, bonne mentalité. Ce n'était pas très bien, mais la performance n'était pas mauvaise du tout. Il n'y a rien à dire de négatif. Mais il était complètement désespéré d'avoir perdu. Ça montre à quel point il a besoin de gagner », a ajouté l'ancien coach de Dominic Thiem qui regrette que son protégé manque de succès avant les Internationaux de France. « Pour lui, il n'y a que deux mots qui comptent, au-delà du contenu : gagner ou perdre. Et il n'y a que la victoire qui compte. » « Il a un très bon état d'esprit, se réjouit Bresnik au sujet de Monfils. On s'est parlé mercredi soir pendant une heure. Il a analysé le match mieux que tous les coachs que je connais ! Il n'y avait pas d'émotion dans ce qu'il disait. Il savait exactement quel coup était bon, et ce qui n'allait pas techniquement sur d'autres... Et c'était pareil après les matches contre Sonego ou Nishioka. Peut-être qu'il réfléchit trop. Tout doit partir de l'estomac, et pas de la tête. »


Le Français, 15eme mondial, va donc débarquer à Paris sur son tournoi préféré dans un état incertain. « Pour lui c'est complètement inhabituel, ce genre de préparation pour un tournoi du Grand Chelem, confie Günter Bresnik. Ça sera son cinquième tournoi de l'année... Après avoir connu des problèmes tous différents. Rien ne s'est passé comme prévu. Tout ça, c'est stressant pour lui. Il sait qu'il peut bien jouer. Il joue deux-trois jeux vraiment très bons, mais il ne peut pas encore aller jusqu'à la ligne d'arrivée. »

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