Open d'Australie : Djokovic libéré, mais le gouvernement peut encore faire appel

Aurélie SACCHELLI, Media365, publié le lundi 10 janvier 2022 à 07h53

Le juge de la Cour fédérale australienne Anthony Kelly a ordonné la libération de Novak Djokovic, estimant que lui avoir annulé son visa était « déraisonnable ». Mais le gouvernement australien se réserve le droit de faire appel.

Anthony Kelly avait une immense responsabilité sur les épaules et même un pan de l'histoire du tennis si Novak Djokovic devenait le premier joueur à remporter un 21eme tournoi Grand Chelem dans deux semaines. Le juge de la Cour fédérale australienne a finalement décidé, après plusieurs heures d'audience, de libérer le n°1 mondial. Il a estimé que le fait de lui avoir annulé son visa mercredi dernier à son arrivée en Australie était « non raisonnable », et a demandé la remise immédiate de son passeport et de ses effets personnels. Cependant, le gouvernement australien pourrait faire appel, via un autre ministère que celui de l'Intérieur, qui a annulé le visa du joueur. Il pourrait s'agit du ministre de l'Immigration via un « pouvoir personnel d'annulation ». Mais d'après le juge Kelly, si le ministre exerce ce « pouvoir personnel d'annulation », alors Novak Djokovic ne pourra plus venir en Australie pendant une durée de trois ans. Mais il ne prendra pas de décision ce lundi.

Quel accueil pour Djokovic ?

Débutée avec une demi-heure de retard, l'audience, qui s'est déroulée en visio-conférence, a vu les avocats du joueur, s'exprimer pendant trois heures et ceux du gouvernement pendant 30 minutes. Plusieurs heures plus tard, le juge a donc tranché en faveur du Serbe de 34 ans, qui va donc pouvoir, sauf appel du gouvernement, débuter son Open d'Australie dans une semaine. Reste à savoir dans quel état physique (il est resté bloqué dans un avion puis une chambre d'hôtel pendant cinq jours) et psychologique il abordera ce tournoi qu'il a déjà remporté neuf fois et qui pourrait s'avérer historique en cas de nouvelle victoire. Reste à savoir également quel accueil lui réservera le public de Melbourne, confiné plus que tout autre depuis le début de la pandémie (262 jours !) et qui aura peut-être du mal à digérer cette exemption médicale pour disputer le tournoi, d'autant plus si elle a été accordée car Novak Djokovic a été testé positif au covid le 16 décembre, alors qu'il n'a absolument pas respecté de période d'isolement ensuite.

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