Thomas Siniecki, Media365 : publié le samedi 27 mai 2023 à 19h58
Si Arthur Fils veut suivre les Kylian Mbappé ou Victor Wembanyama, comme il s'en réclame puisqu'il veut un tournoi du Grand Chelem à 23 ans, voire être n°1 mondial, il vient peut-être de connaître une semaine qui comptera.
Gagner un tournoi la veille du début de Roland-Garros, ce n'est pas le meilleur moyen pour arriver incognito lorsqu'on est un espoir français. Mais ça tombe plutôt bien, puisqu'Arthur Fils n'a aucune envie de rester dans l'anonymat. "Je vais fêter ça, mais pas trop ! Cette semaine restera quand même gravée toute ma vie." Après avoir pu disputer seulement un set pour passer deux tours, en huitièmes contre Mikael Ymer (disqualifié après la perte de la première manche pour avoir cassé la chaise de l'arbitre) puis en quarts face à Félix Auger-Aliassime (forfait), celui qui va devenir 63eme mondial dès lundi admet que la demie de vendredi devant Brandon Nakashima l'a "un peu vidé". "J'avais moins d'énergie pour cette finale, mais j'étais bien concentré sur l'important : le jeu. Je suis content."
Fils admet qu'il ne s'attendait pas forcément à remporter son premier titre aussi tôt, "mais il ne faut pas s'arrêter". Le top 100 non plus "n'est pas une finalité" : "Je n'y avais pas pensé, mais c'est cool. C'est une bonne étape." Il disputera normalement son premier tour lundi à Roland-Garros face à Alejandro Davidovich Fokina, 34eme mondial mais il vient de battre un adversaire mieux classé encore en finale à Lyon, puisque Francisco Cerundolo est le n°28 du classement ATP. "Je prends le train dans la soirée, je dors à l'hôtel... Je suis jeune, je n'aurai pas de souci pour enchaîner. Je vais bien me préparer et ça ira, on verra ce que ça donne. J'espère que ce sera sur un grand court avec beaucoup de public, je vais profiter." On espère en faire de même grâce à ce vent de fraîcheur annoncé, enfin, sur le tennis français.