Bilan 2020 : Le Flop 5 français de la rédaction

Bilan 2020 : Le Flop 5 français de la rédaction©Media365

Rédaction Media365, publié le vendredi 01 janvier 2021 à 19h00

L'année 2020 a été, malgré tout, riche en événements sportifs. Les stars du sport, françaises ou étrangères, nous ont impressionnés ou nous ont déçus. En ce premier jour de l'année, la rédaction vous livre son Flop 5 français de 2020 (hors football).


N°1 : Pinot, toujours pas
Malheureux l'année dernière sur le Tour de France, où il avait été de nouveau contraint à l'abandon en raison d'une blessure à la cuisse gauche, Thibaut Pinot ne s'était pas caché avant cette Grande Boucle 2020 : il visait la victoire finale, et rien d'autre. Un objectif qui s'est envolé dès la première étape, à Nice. Victime d'une chute sur une route rendue glissante par la pluie et touché au dos, le Franc-Comtois, en souffrance, n'aura pu défendre pleinement ses chances, ralliant Paris en 29eme position, soit le pire classement de sa carrière à l'arrivée du Tour. Il prendra ensuite le départ de la Vuelta mais sera contraint de renoncer dès la troisième étape, toujours en raison de ce dos douloureux. Et il a très, très mal vécu cette nouvelle désillusion sur le Tour de France. "C'est peut-être un tournant dans ma carrière, réagissait-il à chaud. J'ai toujours dit que le vélo, c'était se battre, prendre du plaisir et gagner des courses. Et il y a trop d'échecs pour moi en ce moment." S'il a réussi à prendre la deuxième place du Critérium du Dauphiné et la cinquième de Paris-Nice, il tirera très peu de positif de cette saison 2020 à oublier.

N°2 : Pour une fois, les handballeurs ont déçu

Si l'équipe de France féminine a fait briller le handball tricolore cette année en décrochant la médaille d'argent à l'Euro, on ne peut pas en dire autant des hommes. Vincent Gérard et les siens ont sombré au Championnat d'Europe en janvier. Une entrée en matière cauchemardesque avec une défaite (28-25) contre le Portugal a d'emblée semé le doute dans les rangs français. Derrière, les Bleus ont été battus par la plus forte nation de leur groupe, la Norvège (28-26), scellant ainsi leur sort dans la compétition malgré une victoire lors du dernier match contre la Bosnie (31-23). Après seulement deux matchs, la France est éliminée dès le premier tour et ne verra pas la phase finale. Cette déroute est historique puisque jamais l'équipe de France n'avait été éjectée d'un Euro dès le tour préliminaire. Son sélectionneur Didier Dinart en a fait les frais quelques jours plus tard et a été remplacé par son adjoint Guillaume Gille. Ce dernier doit déjà s'attendre à une année 2021 riche en compétitions entre le Mondial en Egypte dès le mois de janvier et le tournoi de qualification olympique en mars. Avec, on l'espère, une participation des doubles champions olympiques (2008 et 2012) aux JO de Tokyo l'été prochain...

N°3 : Les Mousquetaires ont disparu

Après un Open d'Australie où Gael Monfils s'était retrouvé seul dès le troisième tour - échouant en huitièmes -, le n°1 français avait lancé une saison pleine d'espoirs, avec ces trois balles de match face à Novak Djokovic fin février, en demi-finales du tournoi de Dubai. Mais pour lui comme pour la grande majorité de ses compatriotes, il aurait presque été préférable que la saison 2020 ne reprenne pas après le Covid... L'US Open d'abord, symbolisé par le fameux foyer de la belote qui a contraint Benoit Paire à rester cloîtré dans sa chambre. Seuls Adrian Mannarino et Corentin Moutet ont rejoint le troisième tour. A Roland-Garros, de 18 qualifiés au premier tour, le contingent s'est immédiatement réduit à... quatre. Puis à un (Hugo Gaston), même si la défaite de Pierre-Hugues Herbert en cinq sets contre Alexander Zverev n'a pas la même saveur que celle de Paire en quatre manches face à Federico Coria... Gael Monfils, tant attendu, a aussi fait partie des éliminés d'entrée (et sort du Top 10 mondial). Au même titre que Richard Gasquet ou Gilles Simon, et même Ugo Humbert qu'on espérait pour la relève. Si le Mosellan est bien le seul à s'être rattrapé en fin de saison, Jo-Wilfried Tsonga comme Lucas Pouille (plus inquiétant) n'ont même pas joué de l'année.

N°4 : Quartararo, de l'espoir à la déception

Avec ses trois premières victoires en MotoGP, les premières d'un Français dans la catégorie reine des Grands Prix moto depuis 1999 et Régis Laconi à Valence, Fabio Quartararo avait tout pour être dans les Tops de cette année 2020. Mais le Niçois a surtout laissé passer ce qui était une occasion en or de devenir le premier Français champion du monde de l'histoire au guidon de sa Yamaha. Une saison lancée en trombe avec deux victoires à Jérez de la Frontera et l'absence de très longue durée d'un Marc Marquez que le Tricolore a fait craquer sous la pression dès la première course de l'année. Mais, au guidon d'une Yamaha modèle 2020 très capricieuse et loin d'être aussi à l'aise sur tous les terrains que sa devancière, Fabio Quartararo a montré qu'il lui manque, à lui qui n'a disputé que sa deuxième saison dans la discipline, quelque chose de crucial, l'expérience. Avec de nombreuses erreurs, tant infimes que très nettes, « El Diablo » n'a jamais pu rester sur la trajectoire que son début de saison dessinait. Ses trois victoires sont ses seuls podiums de l'année, bien insuffisant pour venir contrecarrer la marche en avant triomphale de Joan Mir, sacré avec une seule victoire mais surtout sept podiums. Dans une saison raccourcie et resserrée, la régularité a été la clé, Fabio Quartararo l'avait sans doute oublié.

N°5 : Le covid a tout gâché

Cette année 2020 sera à tout jamais celle de la pandémie de covid-19, qui a bouleversé le monde entier. La France, comme tous les autres pays, a fait ce qu'elle a pu pour l'enrayer, et le monde du sport, comme celui de la culture ou de la restauration (entre autres), a beaucoup souffert des différentes mesures prises par l'Etat. Les clubs professionnels ont vu leur activité s'arrêter brutalement à la mi-mars, et les championnats n'ont pas repris. A la rentrée, ils ont entrevu l'espoir, lorsqu'une jauge a été mise en place dans les stades et les salles, en fonction des régions, ce qui a permis de faire rentrer quelques recettes de billetterie. Mais le huis clos prononcé début novembre est venu plomber un peu plus les finances des clubs, qui ont dû demander des aides de l'Etat. La majorité des championnats s'est poursuivie durant le deuxième confinement (même si le hockey sur glace et le basket masculin se sont mis en pause un peu plus longtemps), mais sans spectateur, le sport perd beaucoup de sa saveur. Et on ne parle pas du sport amateur, mis à l'arrêt lui aussi par les deux confinements... Espérons un retour du public dès janvier !

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