Aurélien Canot, Media365, publié le jeudi 26 octobre 2023 à 23h40
Titré dimanche à Stockholm et vainqueur d'Altmaier au 1er tour à Vienne, Gaël Monfils restait sur six matchs gagnés d'affilée avant de s'incliner jeudi face à Frances Tiafoe aux portes des quarts de finale du tournoi autrichien. Toutefois, le joueur français de 37 ans, victimes de crampes et proche de l'épuisement, n'a pas démérité face au 14eme mondial, qui n'avait plus connu le succès depuis l'US Open.
La belle série de Gaël Monfils est terminée. Titré dimanche à Stockholm douze ans après son premier sacre dans la capitale suédoise et un an et demi après son dernier trophée, décroché à Adelaïde, l'ancien numéro 1 français aurait bien prolongé encore un peu l'aventure et sa série de victoires, cette semaine à Vienne. Malheureusement pour "La Monf", qui restait sur six matchs gagnés, la fatigue ainsi que des crampes venues lui rappeler que même s'il s'éclate de nouveau comme au premier jour, la retraite pointe toujours son nez, ont eu raison de son élan retrouvé de ces derniers jours. Face à un Frances Tiafoe en quête d'une victoire depuis son quart de finale perdu contre son compatriote Ben Shelton à l'US Open (il avait quitté d'entrée les tournois de Shanghai et Tokyo), le Parisien n'a pas démérité pour autant. Il a même tout donné, en dépit de ces crampes à la jambe gauche venues le paralyser à 4-0 dans le deuxième set alors qu'il avait remporté la première manche en ayant sauvé une balle de set à 5-4 en faveur de l'Américain. Monfils a été manipulé à plusieurs reprises par le kiné.
Au bord de la rupture, Monfils serre les dents et continue de se battre
Un temps, le public a même cru que le 89eme au classement, dont le sourire lors du premier temps mort médical trahissait mal la souffrance, allait jeter l'éponge. Mais abandonner n'est pas Monfils. Ce dernier, même au bord de la rupture comme de l'épuisement, a donc attendu d'avoir moins mal et de retrouver un minimum d'énergie pour essayer de poser de nouveau des problèmes au 14eme mondial, comme il l'avait fait pour éviter un humiliant 6-0 dans la deuxième manche. Il n'y est pas parvenu. Il n'empêche qu'après avoir été breaké à 2-2 dans le dernier, il s'est procuré une occasion de recoller. Le héros français du week-end dernier l'a laissé passer et n'a jamais comblé ce break de retard. Sans avoir à rougir. Surtout, cela n'enlèvera rien aux deux mois somptueux que vient de réussir "La Monf". Et rien ne dit qu'il ne nous gratifiera pas d'un nouveau coup d'éclat d'ici peu. Car c'est maintenant Bercy qui se profile.