Aurélien Canot, Media365, publié le jeudi 18 mai 2023 à 22h47
Forfait pour Roland-Garros, Rafael Nadal chutera aux alentours de la 130eme place mondial après le tournoi parisien. Une situation dans laquelle l'Espagnol ne s'est plus retrouvé depuis plus de vingt ans, en avril 2003.
Vingt ans que ce n'était plus arrivé. Depuis avril 2003, Rafael Nadal, dont on connaît l'ascension ensuite, ne sait plus ce que cela fait de ne pas faire partie des cent premiers mondiaux. Une situation dont il se serait bien passé que le meilleur joueur de terre battue de tous les temps va pourtant connaître de nouveau, paradoxalement à l'issue de son tournoi préféré. Contraint de déclarer forfait - il a annoncé officiellement jeudi qu'il serait absent à Paris - pour Roland-Garros, lui qui espérait soulever le trophée dans son jardin pour la quinzième fois de sa carrière et aurait une fois de plus défendu son titre Porte d'Auteuil, le Majorquin, qui compte aujourd'hui 2445 points, va perdre les 2 000 points que lui avait permis de remporter son 14eme sacre à Paris l'an dernier (il avait balayé Casper Ruud en finale). Actuellement 13eme (NDLR : Il glissera en 15eme position après Rome), il chutera donc une fois terminé ce Roland-Garros qui souffrira de son absence au-delà de la 130eme place ou aux alentours.
Aujourd'hui, Nadal se retrouverait... 136eme !
Ainsi, si le tournoi avait lieu aujourd'hui, Nadal se retrouverait... 136eme, juste derrière son compatriote Pedro Martinez, méconnu de tous les Espagnols même fans de tennis, et un rang devant l'Australien Rinky Hijikata, autre inconnu du circuit. Soit le pire classement depuis avril 2003 pour celui qui, de la même manière, n'avait jamais manqué un seul Roland-Garros (18 participations, 14 titres). A la différence près que la dernière fois que Nadal s'était retrouvé hors du Top 100, il avait 17 ans et n'avait encore jamais disputé de tournoi du Grand Chelem. Soixante-sept participations en Majeur plus tard et le voici avec 22 sacres à son actif. Sa chute au classement constitue néanmoins assurément la fin d'une ère. Et vient sanctionner avant l'heure encore plus violemment cette blessure de Melbourne que personne ne pouvait imaginer avoir de telles conséquences à l'époque.