Vendée Globe : Joschke vit un petit calvaire

Vendée Globe : Joschke vit un petit calvaire ©Icon Sport, Media365
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Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 30 décembre 2024 à 19h47

Si elle veut boucler son premier Vendée Globe, Isabelle Joschke devra le faire avec un seul foil. Et en serrant les dents.

Alors que Yannick Bestaven a dû se retirer du Vendée Globe et qu'il y aura donc officiellement un nouveau vainqueur sous une quinzaine de jours - même s'il espère rallier quand même les Sables-d'Olonne -, il y en a d'autres qui poursuivent leur course contre vents et marées tant que leur bateau le leur permet encore. C'est le cas, par exemple, d'Isabelle Joschke même si la Franco-Allemande en a littéralement plein le dos : "Ça a été très éprouvant de bricoler alors que le bateau continuait d'aller vite, ça engendre des tassements de vertèbres, ça tape et on n'est pas dans une bonne position, ça crée des grosses crispations dans le corps ! J'ai beaucoup de tensions dans le haut du dos, j'avais déjà une côte en vrac et ça n'a fait que s'amplifier, donc je me sens bien crevée..."

"Ça fait franchement suer, mais je n'ai pas le choix"

Ne disposant plus que d'un foil, la navigatrice de MACSF aura bien du mal à ne pas laisser Jean Le Cam, seizième et premier skipper à dérive (sans foil), ne pas lui finir devant alors qu'elle occupe la 17e place. "Je me sens déçue, parce que ma course va plus du tout être la même ! Le foil, ce n'est pas juste une option pour aller plus vite, il fait partie de la stabilité et tout l'équilibre de mon bateau a été calculé avec ça. Donc prendre une tempête sans foil, c'est ultra chaud et ça va être ultra tendu pour la suite. Je sais qu'en bâbord amure, le repos, ça va être niet. Il faudra naviguer en étant sous-toilée, mais même comme ça, ça va être chaud patate ! Je vais naviguer en bon marin, bien sûr, mais ça ne va pas être simple !"

Comme l'indique encore la concurrente de 47 ans qui, pour sa première participation il y a quatre ans, avait dû abandonner au large du Brésil après 108 jours de course, c'est une course qui va continuer pas à pas : "Il faut faire avec, ça fait franchement suer mais je n'ai pas le choix et j'espère que tous les autres pépins ne vont pas me handicaper davantage." Tout en réclamant, si possible, une météo clémente après le cap Horn pour le retour dans l'Atlantique, elle qui se situe pour le moment au niveau du point Nemo. C'est-à-dire le plus loin de tout.

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