Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le jeudi 28 janvier 2021 à 16h09
Avant la nouvelle saison, Nicolas Mahut affiche un enthousiasme de junior dans Ouest-France. A 39 ans, le Français se confie depuis l'Australie où il se trouve déjà pour y disputer le premier Grand Chelem de la saison.
A 39 ans, Nicolas Mahut s'apprête à entamer une nouvelle saison sur le circuit de la petite balle jaune, la 22eme de sa carrière professionnelle. Le Français s'estime en forme malgré son âge avancé se trouve déjà en Australie où il va bientôt disputer l'Open d'Australie et où il est parti avec son nouveau coach Arnaud Agniel, après avoir été dirigé par Thierry Champion au centre national d'entraînement. Il a pu bien se préparer durant une intersaison exceptionnellement longue. « Pour la première fois depuis cinq ans, je n'avais ni le Masters, ni la Coupe Davis. Ce n'est pas positif mais l'air de rien, ça m'a ajouté trois semaines de repos. Sachant que la saison 2021 va reprendre trois semaines plus tard, avec la crise sanitaire, cela fait donc six semaines de coupure supplémentaires. J'ai pu soigner tous mes petits bobos, le poignet, la hanche, et prendre le temps de travailler le tennis et le physique. C'est un luxe », confie Mahut dans Ouest-France.
Mahut : « On va pouvoir jouer notre Grand Chelem, la dotation est maintenue et normalement, on aura du public. Ça, c'est réjouissant »
En Australie, le vétéran, 239eme mondial en simple et 8eme en double, fonctionne par petits groupes. « Je suis avec Gilles Simon, comme on partage le même kiné, détaille le Français. On commence par deux semaines de quatorzaine, avec cinq heures de sorties maximum, soit 2h d'entraînement de tennis et 1h30 de physique. Une fois cette période passée, on a droit à des sorties normales, sans test supplémentaire. On est obligé de s'adapter, on le sait depuis le départ. En contrepartie, on va pouvoir jouer notre Grand Chelem, la dotation est maintenue et normalement, on aura du public. Ça, c'est réjouissant. »
Mahut : « Je suis aussi prêt que possible »
Même s'il a 39 ans, Mahut reste enthousiaste. « Je reste la tête dans le guidon, j'essaie encore de progresser. Bien sûr, on a très peu de visibilité sur le calendrier, mais j'ai l'espoir qu'à partir du printemps, ça s'améliore, qu'on retrouve nos repères sur l'enchaînement de tournées habituel. L'objectif est de se maintenir en forme », souligne l'Angevin dans le quotidien régional. Lors du premier confinement, cela s'était avéré délicat. Et désormais ? « J'ai bon espoir malgré tout, répond Mahut. Je suis en bien meilleure condition même s'il va falloir des matchs, bien entendu. J'ai pu travailler en continu, contrairement au printemps. Au début de ma préparation, j'ai fait le choix de peu jouer au tennis, pour programmer des blocs physiques et renforcer ma partie postérieure. Mon préparateur physique Jean-Michel Levêque est resté à mes côtés, c'est très important. Je suis aussi prêt que possible. À 39 ans, le risque, c'est de se blesser. »
L'objectif majeur de la saison de Nicolas Mahut reste les Jeux Olympiques en double. Quant au simple, il ne se « projette pas sur l'après, même si c'est peut-être ma dernière saison en simple. C'est une possibilité mais je ne le vis pas mal. Le plus dur, en fait, a été de partir de la maison, après cette saison tronquée où j'ai passé beaucoup de temps avec ma famille. Mais ils savent à quel point c'est important pour moi d'aller au bout de ma route professionnelle et de cette quête olympique. Leur soutien est très précieux. »