Mathieu Warnier, Media365 : publié le vendredi 06 septembre 2024 à 22h30
S'il regrette de conclure les Jeux Paralympiques de Paris 2024 sans médaille, Yannick Noah a confié que son expérience à la tête de l'équipe de France de tennis-fauteuil restera dans sa mémoire.
Yannick Noah y croyait. Capitaine de l'équipe de France de tennis, fauteuil, le vainqueur de Roland-Garros en 1983 a vu la paire composée de Stéphane Houdet et Frédéric Cattanéo passer tout près du bronze dans le tournoi de double messieurs. « Pas de médaille... En simple, on a été surclassés, on s'en doutait, a-t-il tout d'abord confié dans un communiqué de la Fédération Française de tennis (FFT). En double, il y avait une place. C'est une déception. On a vraiment rêvé. On a vécu une aventure tellement puissante... » Toutefois, le natif de Sedan s'est réjouit de voir un tel engouement populaire autour du tennis fauteuil mais espère qu'un mouvement va naître de ces Jeux Paralympiques de Paris 2024. « On savait qu'on vivait un truc unique. Notre ambition était décuplée, a ajouté Yannick Noah. Perdre à la porte d'une médaille, c'est dur. mais les joueurs ont tout fait. Le sport, c'est comme ça... » Nommé en décembre dernier, l'ancien capitaine de l'équipe de France de Coupe Davis assure s'être « attaché à ces gars-là » et remercie Stéphane Houdet de l'avoir convaincu de tenter cette expérience nouvelle.
Noah : « C'est plein de leçons »
« C'est l'une des plus belles de ma vie. Je ne l'oublierai pas. Jamais, a-t-il ajouté. C'est beaucoup d'émotions. La fin des Jeux, ça va être un réveil compliqué. Il va falloir gérer ça. On va avoir une espèce de gueule de bois, puissante. » Affirmant que son style de capitaine, « c'est de l'affect », le vainqueur de trois Coupes Davis à la tête de Bleus assure que les joueurs de l'équipe de France de tennis fauteuil lui « ont donné beaucoup ». « Je suis plein de gratitude envers eux », a-t-il ajouté. En tout cas, Yannick Noah retient les émotions vécues tout au long des Jeux Paralympiques. « Voir Roland-Garros plein, avec des gens, des gamins, des gamins qui sont parfois en situation de handicap, qui ont découvert le tennis-fauteuil, ça a été quelque chose de fort », a-t-il confié en se remémorant qu'il y avait « 40 personnes dans les tribunes, dont 20 personnes du staff des équipes » lors de la Coupe du Monde organisée en Turquie, son premier tournoi dans ce rôle de capitaine. « On fait du sport pour des émotions. Et il y en a eues. C'est plein de leçons, a conclu Yannick Noah. Des gamins, des papas, des mamans qui applaudissent ces athlètes qui ont eu des moments difficiles dans leur vie... Je n'ai pas de mots. C'est tout ce que j'aime. » Il reste maintenant à voir si cette expérience va se poursuivre.