Aurélien Canot, Media365, publié le mardi 26 mars 2024 à 11h49
Lou Jeanmonnot (25 ans) avait débuté la saison sans penser un seul instant qu'elle échapperait d'un rien au gros globe de cristal. La Franc-Comtoise, 2eme du classement final derrière Lisa Vittozzi, jure en revanche que la saison prochaine, elle fera tout pour décrocher la timbale cette fois.
Lou Jeanmonnot (25 ans), d'ambitions initialement modestes à une deuxième place du classement final de la Coupe du monde. La Franc-Comtoise a assurément créé la sensation de l'hiver en biathlon en s'invitant dans le fauteuil de dauphin de l'Italienne Lisa Vittozzi, sacrée un an après que Julia Simon a monté sur la plus haute marche du podium. Sans cette pause forcée mais malvenue en raison du Covid-19, il y a d'ailleurs fort à penser que la nouvelle petite pépite du biathlon français chez les femmes aurait pu disputer le gros globe à Vittozzi (mais aussi à la Norvégienne Ingrid Tandrevold, 3eme) jusqu'au bout. A l'arrivée, 23 petits points séparent en effet uniquement la meilleure Française de l'hiver (devant Justine Braisaz-Bouchet et Simon), deuxième, de la première place. De quoi donner envie avant l'heure à la native de Pontarlier de terminer devant tout le monde dès l'année prochaine. "J'ai toujours voulu jouer le globe et l'an prochain, ce sera le cas", assure Jeanmonnot, interrogée par nos confrères du Dauphiné à l'issue de cet hiver qu'elle a néanmoins terminé avec le petit globe de la mass start.
Jeanmonnot : "La vie que j'ai toujours voulue"
Pour parvenir à ses fins, la protégée de Cyril Burdet, qui n'avait jamais fait mieux que 11eme du classement final (en 2023, tandis qu'elle avait terminé 72eme en 2021 et 95eme en 2022) avant cette année est certaine que l'analyse qu'elle fera prochainement de la saison qu'elle vient d'achever devrait grandement l'aider. "J'ai hâte, ça va être intéressant. J'ai appris beaucoup cet hiver, acquis de l'expérience et de la confiance pour le futur", apprécie notamment l'héroïne de l'étape d'Östersund, où elle avait remporté le sprint et la poursuite alors que son compteur en Coupe du monde était encore vierge de tout succès individuel à l'époque. Une époque qui paraît bien loin aujourd'hui, et ce n'est évidemment pas pour déplaire à l'intéressée, qui peine d'ailleurs à réaliser ce qu'elle vient d'accomplir, certes fatiguée "mais mentalement pas physiquement". "Je voulais de très grands résultats, mais je n'imaginais pas réussir à ce point-là. Je n'ai vécu quasiment que des bons moments, c'est fou ! Je vis la vie que j'ai toujours voulue." Comme la concernée, les supporters français souhaitent évidemment qu'elle vive cette vie encore longtemps.