Biathlon : Jacquelin vise une médaille d'or à Pékin

Aurélie SACCHELLI, Media365, publié le lundi 22 novembre 2021 à 19h24

A quelques jours du coup d’envoi de la saison de biathlon, Emilien Jacquelin s’est livré dans une interview au Dauphiné, et dévoile notamment ses objectifs de la saison, lui qui voit son sport différemment depuis sa blessure au poignet.

A 26 ans, Emilien Jacquelin va entamer samedi sa cinquième saison de Coupe du Monde de biathlon, du côté d’Östersund. Une compétition dont il avait terminé à la septième place du classement général la saison passée, et deuxième Français derrière Quentin Fillon Maillet. Mais cette saison 2021-22 sera olympique, avec les JO de Pékin prévus en février, et c’est ce rendez-vous-là que le natif de Grenoble vise en tout premier lieu, comme il l’a confié dans une interview au Dauphiné. « Je sens qu’intérieurement, les Jeux Olympiques deviennent le challenge qui m’excite, bien plus que le classement général. Mais je ne fais pas une croix définitive sur tout le reste : dès la première course à Östersund samedi , j’aurai envie de jouer devant et ne pas faire de la figuration. À Pékin, je veux réaliser mon rêve de gamin : remporter une médaille d’or olympique. »

Jacquelin : "Ce mini-break m’a fait un bien monstrueux"

Cette saison, Emilien Jacquelin l’aborde différemment, car il s’est fracturé le poignet au mois d’août après une chute à vélo en Norvège et est resté immobilisé plusieurs semaines, ce qui lui a permis de voir le biathlon d’un autre regard. « Ça m’a permis de prendre du recul. J’ai compris pleins de choses., reconnait-il. Au début de ma carrière, je découvrais la Coupe du monde en étant surexcité. Puis rapidement, mes rêves sont devenus une réalité. Ma passion est devenue mon métier. Et comme tout le monde, je ne vais pas au boulot tous les matins en étant surexcité. Il y a quatre ans, quand je découvrais les JO à PyeongChang, je n’avais pas le même statut. Là avec deux titres mondiaux sur la poursuite et un petit globe, c’est normal de ne pas être surexcité à l’idée de courir une Coupe du monde. Je mesure le chemin parcouru. Rien n’arrive par hasard et cette blessure m’a permis de souffler un grand coup. Là, je me levais : si c’était tôt, tant mieux, s’il était 9 heures, ce n’était pas grave. Ma seule préoccupation était de savoir avec qui j’allais prendre un café. Ça m’a fait un bien fou. J’avais l’impression de replonger dans mon adolescence quand j’avais 14-15 ans et que je déconnectais du biathlon. Ça n’a pas duré très longtemps car dès que j’ai repris l’entraînement, j’ai remis immédiatement de la rigueur et de l’implication naturellement. Ce mini-break m’a fait un bien monstrueux. » A voir si ce regard neuf sur son sport, combiné à une nouvelle position au tir couché et une nouvelle approche au tir (il fait partie des biathlètes qui tirent le plus vite, mais cela peut parfois lui jouer des tours) paiera ses fruits dès ce week-end d'ouverture à Östersund. Même si le plus important sera Pékin 2022.

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