XV de France : Fabien Galthié décrypte ses choix

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Rédaction Media365, publié le jeudi 10 novembre 2022 à 13h11

Après avoir dévoilé sa composition d'équipe pour le match contre l'Afrique du Sud samedi à Marseille, le sélectionneur du XV de France Fabien Galthié a expliqué ses choix en conférence de presse.

Fabien Galthié, Jonathan Danty est finalement titulaire...
Oui. Il a fait deux semaines de préparation avec nous, a joué 80 minutes contre l'Australie, a gratté le dernier ballon. Il a rejoint sa femme en voiture à La Rochelle pour la naissance de Gabriel, le « fils à Jo » (sourire). Il a décidé de nous rejoindre à Marseille pour affronter les champions du monde. Moi-même, mon fils était né au lendemain d'un France-Australie (Mathis, en 2001, ndlr), et j'avais ensuite rejoint l'équipe pour le match contre les Fidji à St-Etienne. A ce moment-là, vous avez un potentiel décuplé, et vous donnez une grande force à votre équipe. On a envoyé à Jonathan les éléments de jeu, c'est assez simple. Il nous rejoindra demain.

Pourquoi avez-vous fait appel à Bastien Chalureau sur le banc ?
Comme vous le savez, on a perdu Paul Willemse, puis Killian Geraci. On a convoqué Bastien Chalureau, entre autres. C'est un joueur que l'on suit, il a pris une grande dimension à Montpellier. Il nous a semblé important de lui ouvrir la porte. Cameron Woki et Thibaud Flament peuvent reculer d'un cran, ça peut donner des options en fonction de ce qui va se passer. Notre souhait c'est d'avoir un cinq de devant solide pour commencer et pour terminer.

Pourquoi avoir choisi de mettre à la fois Romain Taofifenua et Bastien Chalureau, qui ont le même profil, sur le banc ?
On s'est posé la question. Nous avons assez d'options pour répondre à toutes les problématiques, et surtout imposer des problématiques à l'adversaire. Nous avons essayé de constituer une équipe qui puisse garder la pression sur l'adversaire. Nous considérons que c'est cette formule qui sera la plus efficace. Nous avons la volonté très forte d'imposer notre jeu, mais en face ce seront les champions du monde.

Un mot sur Reda Wardi, qui pourrait également fêter sa première sélection ?
Il doit sa présence à ses performances avec La Rochelle depuis plusieurs années. Il a un joli parcours, comme on les aime (né à Montpellier, il a joué à Béziers de 2015 à 2019, avant de signer à La Rochelle, ndlr). A force de détermination, de travail, il s'est taillé un costume XL sur le côté gauche. On a Cyril Baille Jean-Baptiste Gros, Dany Priso et donc Reda, qu'on voulait avec nous dès le premier rassemblement, mais qui avait eu un carton rouge. On n'a pas hésité à le rappeler et les entraînements qu'il a faits nous ont montré qu'il était prêt à relever ce défi.

Romain Ntamack a un peu déçu contre l'Australie, n'avez-vous pas pensé à titulariser Matthieu Jalibert ?
C'était une option de titulariser Matthieu Jalibert, il nous a apporté son punch, sa détermination, sa maturité, et il nous a accompagnés vers la victoire. Mais Romain a aussi fait un match solide offensivement et défensivement. C'était sa reprise. Il a été mieux cette semaine, il sera mieux samedi soir, comme toute l'équipe. Les portes sont ouvertes mais l'expérience collective, ce qui a été créé avant, ça compte aussi. Le devoir de mémoire est important.

Galthié : "Les Springboks, ont les adore"

L'équipe de France a-t-elle le statut de favorite de la Coupe du Monde ?
Raphaël Ibanez (manager du XV de France) : La notion de favori est subjective, ce n'est pas un terme qui nous vient à l'esprit. On veut matcher avec les meilleures équipes. Depuis trois ans, on sent cette volonté d'être à la hauteur, de se maintenir dans le Top 3 mondial, de vivre de grandes émotions. Mais on laisse aux autres nations le statut de favori qu'elles voudraient nous prêter.

Quel est votre regard sur ces Springboks ?
On les adore. On a vu le documentaire sur leur parcours à la Coupe du Monde 2019. Ils nous ont émus, ils nous ont fait vibrer, quelle belle histoire ! Ce documentaire nous a permis de rentrer dans leur intimité. Depuis trois saisons, ils jouent avec ceux qui sont champions du monde, à part quelques nouveaux. On sent bien qu'ils savent vivre et partager cet honneur de porter ce maillot. Pour nous, les défier à Marseille est une joie, un bonheur. Nous avons un grand respect pour eux, pour ce qu'ils ont fait. Nous avons eu l'Angleterre en février 2020, la Nouvelle-Zélande en novembre 2021, et nous avons ce rendez-vous samedi. Ce qu'a réussi Rassie Erasmus avec son staff, c'est faire jouer les Bocks avec leur ADN, l'intensité, le défi physique. C'est une équipe qui aime avancer, qui doit avancer, quoi qu'il arrive, avec ou sans le ballon. C'est avec ça qu'ils ont construit leur force et ont été sacrés champions du monde. Ils savent combattre partout, au sol, en l'air. Mais nous sommes prêts à répondre au combat.

Le XV de France a parfois souffert contre l'Australie, redoutez-vous que ce soit le cas aussi samedi ?
Nous pouvons faire mieux. Nous avons noté les points d'amélioration. Mais nous avons gagné le match, et c'est le plus important, notamment quand c'est difficile, quand on est proche du KO. On a su s'accrocher à des points forts pour finir devant. Là, l'adversaire jouera différemment. On ne peut pas comparer. Notre challenge est là. Au niveau mondial, tous nos adversaires sont différents. Depuis lundi, nous nous sommes préparés à vivre une histoire différente samedi.

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