Paul Rouget, Media365 : publié le mercredi 07 février 2024 à 14h41
Obligatoire depuis le début du Tournoi, pour notamment prévenir les commotions cérébrales, le protège-dents connecté ne convainc pas les joueurs du XV de France.
C'était un soir de premières vendredi à l'Orange Vélodrome. C'était la première fois que les Bleus, surclassés par les Irlandais (17-38), enregistraient une aussi lourde défaite sur leur sol face au XV du Trèfle, et c'était aussi la première fois qu'ils portaient, comme leurs adversaires, un protège-dents connecté devenu obligatoire pour cette édition 2024 du Tournoi des Six Nations. Un protège-dents dit « intelligent » instauré par World Rugby qui doit permettre de prévenir les commotions cérébrales et de mieux les appréhender, tout en améliorant la prise en charge des chocs à la tête, malheureusement trop fréquents dans le rugby.
Ramos : "Tu as d'autres choses à faire"
Mais cette innovation est encore loin d'avoir convaincu les joueurs, à l'image de ceux du XV de France. Comme Thomas Ramos, qui s'est épanché sur le sujet en conférence de presse. "Ils sont venus faire des empreintes, mais certains joueurs ont des occlusions, des petits problèmes de dents ou des habitudes. Certains ne jouent même pas avec des protège-dents, d'autres ont le leur. Certains protège-dents vont jusqu'au fond, d'autres non. Ce sont des détails, mais dans un match, c'est chiant de penser que le protège-dents ne te va pas bien, alors que tu as d'autres choses à faire", regrette le Toulousain.
Taofifenua : "Ils sont un peu gros"
Son coéquipier Romain Taofifenua reconnaît avoir "un peu de mal à s'y habituer. Ils sont un peu gros. La puce est un peu grosse dans la bouche, mais il faut s'y faire". Un protège-dents intelligent auquel ils vont effectivement devoir s'habituer car, comme le soulignait Eanna Falvey, le médecin-chef de World Rugby, lors de l'officialisation de la mise en place du dispositif, cet outil connecté, grâce aux progrès de la technologique, est censé "permettre aux joueurs d'élite d'être mieux soignés que jamais auparavant."